Les habitants des tribus situées sur la transversale qui relie Kaala-Gomen à Hienghène aimerait espèrent toujours une route bitumée pour remplacer la piste actuelle. A Tendo, on insiste cependant pour que les travaux soient faits dans le respect des habitants.
90 kilomètres de piste relie Hienghène à Kaala-Gomen. Une piste que les habitants des tribus qui la jalonnent aimeraient bien voir bitumée.
Romaic, un habitant de la tribu de Tendo, lutte comme il peut contre les nuages de poussière, soulevés à chaque passage de voiture sur la piste. Pour ce faire, il arrose régulièrement la route, qui se situe en bas de chez lui.
Si lui aussi espère une nouvelle route, cela ne doit pas se faire à n'importe quel prix. Sa maison borde en effet la route et pourrait être détruite.
"Si on la détruit, on va les mettre où ?", commente Jean-Claude Waiadémoin, vice-président du conseil des anciens de la tribu de Tendo, pour qui l'option de détruire la maison n'est pas envisageable. "Les endroits où sont placées les maisons ont été départagés par les gens de la tribu, pour chaque famille".
Plus loin, d'autres habitants attendent eux aussi une nouvelle route, qui tarde bien à voir le jour. Ainsi, pour se rendre jusqu'à la tribu d'Ouayaguette, la tribu la plus éloignée du territoire, il faut parcourir 50 kilomètres de piste. La route est très abîmée à de nombreux endroits, rendant le trajet éprouvant et fatigant.
"J'ai mal au dos, mal aux pieds et aux genoux", explique Ruth Dounoute, chauffeur à Ouayaguette, qui fait le trajet presque tous les jours. "Dès qu'il y a un cyclone qui s'annonce, il faut traverser les cours d'eau pour aller chercher les enfants", poursuit Enoka Dounoute, qui pratique le métier de chauffeur depuis près de trente ans.
Retrouvez le reportage en images de David Sigal pour NC1ère :