Condamné à dix ans de prison pour avoir tué son frère

Photo d'archives
Dix ans de réclusion, c’est l’arrêt de la cour d’assises prononcé mardi soir à l’encontre du jeune homme de trente ans jugé pour le meurtre de son grand frère, dans la nuit du 14 au 15 juillet 2017, à Ouégoa. Ils étaient partis en voiture pour une partie de chasse.
Il a gardé le silence jusqu’au bout du procès, sur les raisons du différend et des coups portés par son grand frère à l’intérieur de la voiture, cette nuit de juillet 2017, à Ouégoa. A l’extérieur, tous deux se sont empoignés. De peur que l’aîné se saisisse du fusil de chasse, le plus jeune sort son couteau et frappe à trois reprises, le dernier coup est porté au thorax. 
 

«Geste préventif»

A l’expert psychiatre, ce trentenaire présente son acte comme un geste préventif, il avait peur de son frère. A la barre, leur mère confirme la violence de son fils décédé. Il frappait parfois sans raison la maman, le papa et la sœur. 
 

Douze années de réclusion requises

Pour le ministère public, pas question, dans ce dossier, de parler de légitime défense : «Quand on frappe en pleine poitrine, c’est pour tuer.» Le vice-procureur Luiggi énumère ensuite les antécédents judiciaires de l’accusé, avant de requérir douze années de réclusion. 
 

L'acquittement demandé

Des réquisitions trop rapides, pointe maître Aguila, qui a plaidé l’acquittement pour légitime défense. Après plus de deux heures de délibéré, la cour d’assises a rendu son arrêt : dix années de prison ferme. L'avocat du jeune homme n'a pas l'intention de faire appel.

Ecoutez Laurent Aguila au micro de Malia-Losa Falelavaki :

Premier procès d'assises, Me Aguila

 

Place au deuxième procès

Mercredi matin, un autre procès commence, celui d'un homme de 53 ans jugé à huis-clos pour le viol de sa belle-fille, âgée de quinze ans. Les faits remontent au 13 mai 2018, à Boulouparis. Il encourt vingt ans de réclusion.