Un homme lancé à la poursuite de sa compagne a pénétré, mercredi, dans l'enceinte de l'école de Bayes armé d'un fusil, avec lequel il a tiré. Le rappel des faits, et le point sur leurs conséquences à ce stade.
La violence a fait irruption dans le sanctuaire scolaire, mercredi 14 avril, en Nouvelle-Calédonie. A Poindimié, un homme est entré armé d'un fusil dans la petite école publique de la tribu de Bayes et a ouvert le feu sur un mur de l'établissement. NC la 1ère fait le point sur cette affaire alors que le suspect a pris la fuite.
Une scène de violences conjugales
Ce matin-là, une jeune femme pénètre dans l'enceinte de l'établissement durant les heures de classe. Selon nos informations, elle cherche à se réfugier auprès de son grand-père. Son compagnon la poursuit au sein de l'école. Il est armé et tire dans le mur de la cantine. L'homme va ensuite frapper la victime avec la crosse de son fusil, et brandir l'arme en direction du personnel qui tente de s’interposer. Sa compagne finit par le suivre à l'extérieur.
Pas de blessé au sein de l'établissement
Quand l'homme tire, des élèves se trouvent en atelier à l’extérieur de leur classe. Ils sont mis en sécurité par les enseignants qui les font se coucher à terre. Pas de blessé au sein de l'école, mais cet épisode de violences dans un établissement scolaire a de quoi marquer la commune de Poindimié, environ 5 000 habitants.
La victime mise à l'abri, le compagnon en fuite
Depuis, la jeune femme violentée a été placée à l'abri en lieu sûr, et hospitalisée. Son compagnon et agresseur, lui, a pris la fuite. Il est recherché par les gendarmes, qui ont ouvert une enquête.
L'école de Bayes fermée jusqu'à lundi
Ces faits traumatisants ont choqué la communauté éducative de Bayes. La province Nord a dépêché une psychologue scolaire et la mairie de Poindimié a décidé de fermer l'école jusqu'au lundi 19 avril. Ce qui s'est passé "n'a rien à voir avec l'école, le problème s'est déplacé dans l'école", insiste Saadia Obry, élue à la mairie de Poindimié, en charge de l’enseignement. "Une personne qui entre dans une école de façon aussi menaçante et avec une arme, ce n'est pas acceptable", ajoute-t-elle.
S'assurer que tout le monde puisse revenir à l'école dans de bonnes conditions, psychologiquement mais aussi de sécurité. Et tant que la personne n'est pas interpellée, on n'a pas cette certitude. On attendra qu'il soit interpellé et on prendra les décisions en fonction.
Une exigence de sécurité
Une réunion s'est tenue, jeudi, avec le personnel de l'école, inquiet pour la sécurité des élèves et la sienne, en présence de la municipalité, de la province et des coutumiers. Pour Saadia Obry, il faut "s'assurer que tout le monde puisse revenir dans de bonnes conditions, psychologiquement mais aussi de sécurité. Et tant que la personne n'est pas interpellée, on n'a pas cette certitude. On attendra qu'il soit interpellé et on prendra les décisions en fonction de ça".
Son interview au micro de Marguerite Poigoune :
Ecole de Bayes itw Obry
Des débrayages pour protester
D'autres établissements de la commune ont tenu à marquer leur soutien à l'école de Bayes. A l'initiative des directeurs, ils ont effectué, vendredi, un débrayage de 55 minutes comme NC la 1ère le relate ci-dessous :
Synthèse dans ce reportage de Gilbert Assawa et Camille Mosnier. Y sont interviewés le directeur de l'école primaire au village de Poindimié, Laurent De Nodrest; et l'élue municipale Saadi Obry.