Même en petit format, le festival Ânûû-rû Âboro projette le cinéma des peuples

La soirée d'ouverture, ce vendredi 12 octobre, à Bayes.
Contraintes budgétaires obligent, l'édition 2018 d'Ânûû-rû Âboro est concentrée sur trois journées à Poindimié, une quinzaine de documentaires, deux invités et moins de décentralisations. Elle a commencé ce vendredi à la tribu de Bayes.
C'est à la tribu de Bayes, à Poindimié, que s'est ouvert ce vendredi soir Ânûû-rû Âboro. Une référence internationale en matière de film documentaire. Oui mais voilà, pour sa douzième édition, le festival du cinéma des peuples se trouve en grandes difficultés financières. Des salariés ont dû être licenciés. Il n'y aura que quinze films présentés cette année, au lieu d'une soixantaine. L'édition 2018 se fera sans aucune compétition
 
 

De dix à trois jours

Directeur artistique de l'événement, René Boutin détaille les conséquences des restrictions budgétaires qui mettent à mal un rendez-vous pourtant gravé dans le calendrier, au point que la question de sa survie s'est posée. «Normalement, on a un festival sur dix jours, et cette année, on va avoir un festival sur trois jours, simplement, a-t-il expliqué à Marguerite Poigoune et David Sigal. Normalement, on a un minimum de quinze invités. Cette année, il n'y a que deux invités.» 
 
Image de «Ma'ohi Nui, au cœur de l'océan mon pays», dont la réalisatrice participe au festival.
 

Annick Ghijzelings et Norm Hewitt

Annick Ghijzelings viendra présenter son film sur Tahiti: Ma'ohi Nui, au cœur de l'océan mon pays. Et Norm Hewitt, ancien All Black, évoquera sa participation au film néo-zélandais Making good men. Deux sélections sont présentées, l'une internationale et l'autre Pacifique.
 
Dans «Making good men, de Fiona Apanui-Kupenga.
 

Gratuit

Toutes les projections sont gratuites. Mais «les décentralisations ont été revues à la baisse, développe encore René Boutin, parce que techniquement, et surtout niveau humain, on n'a pas la capacité de gérer.» L'édition 2018 se passera donc en journée à la médiathèque du Nord, en soirée dans les tribus de Bayes et Wagap, à Nouméa la semaine prochaine et dans les communes de Boulouparis, La Foa, Thio, Koné, Touho (lire en encadré). 

René Boutin était l'invité de la matinale radio de NC la 1ère jeudi 11 octobre. 
Au programme
Samedi 13 octobre
• Poindimié, médiathèque du Nord: 9 heures, Braguino; 10 heures, The Distant barking of dogs; 13h30, Fahavalo; 15h30, Anote's Ark.
• Poindimié, tribu de Bayes, 18h30: Making good men, en présence d'un des protagonistes, Norm Hewitt.
• La Foa, 19h30: Anote's Ark.

Dimanche 14 octobre
• Poindimié, médiathèque du Nord: 9 heures, Il crater; 10h50, Kalès; 13h15, O Processo; 16 heures, Over the limit.
• Poindimié, tribu de Bayes, 18h30: Ma'ohi Nui, au cœur de l'océan mon pays, en présence de la réalisatrice Annick Ghijzelings.

Lundi 15 octobre
• Poindimié, médiathèque du Nord: 9 heures, La Vida suspendida de Harvey Prosper; 10h30, Southern belle; 13h30, Syn; 15h30, Old marine boy.
• Boulouparis, bibliothèque, 13 heures: Making good men; Over the limit.
• Nouméa, auditorium de la province Sud, 18 heures: Il crater; Over the limit.
• Touho, tribu de Poyes, 18h30: Au nom du père, du fils et des esprits.

Mardi 16 octobre
• Koné, tribu de Noelly, 18h30: Old marine boy.
• Nouméa, centre Tjibaou, 18h30: Braguino; Kalès.
• Thio, tribu de Saint-Paul, 18h30: Southern belle.
• Touho, village, 18h30: Anote's Ark.
• Touho, centre de formation, 19 heures: Au nom du père, du fils et des esprits.
 
Mercredi 17 octobre
• Thio, médiathèque, 17 heures: Anote's Ark.
• Nouméa, centre Tjibaou, 18h30: Ma'ohi Nui, au cœur de l'océan mon pays.
• Touho, village, 18h30: The Distant barking of dogs.

Jeudi 18 octobre
• Koné, jardin de la mairie, 18h30: Making good men.
• Nouméa, centre Tjibaou, 18h30: Au nom du père, du fils et des esprits, en présence des réalisateur Emmanuel Desbouiges et Dorothée Tromparent, et d'Emmanuel Tjibaou.
• Thio, îlot Saint-Benoit, 18h30: O Processo.

Vendredi 19 octobre
Nouméa, auditorium de la province Sud, 18 heures: O Processo.

Samedi 20 octobre
Thio, tribu d'Ouroué, 18h30: Making good men.