Portrait. Découvrez le destin peu commun d'Yves de Mecquenem : transmettre le goût des défis

Portrait. Découvrez le destin peu commun d'Yves de Mecquenem : transmettre le goût des défis
À bientôt 35 ans, Yves appartient à cette génération "touche à tout", à l’aise dans plusieurs contextes culturels, celle qui est fière d’avoir entretenu ses racines tout en déployant ses ailes. Après un master à Paris et une expérience de vie au Québec, Yves est revenu vivre début 2020 à Poindimié. Découvrez son portrait dans Destins peu communs.

"Je n’avais pas une seule culture, mais deux voire plus ! À chaque fois qu’il y avait des choses nouvelles, ça me permettait de ne pas me braquer, d’observer comment ça se passait… et aussi de me positionner dans les cultures." Avec un papa originaire de la région de Bordeaux et une maman de la tribu de Tibarama, Yves a grandi à Poindimié en tirant le meilleur parti de ce double héritage. Il avoue que plus tard, c’est dans ses souvenirs d’enfance synonymes de liberté qu’il puisera, pour reprendre son souffle au milieu de la frénésie des grandes villes. 

Car l’enfant de la "Côte Océanienne" s’est épanoui dans des contextes bien différents, de Nouméa à Paris, en passant par le Québec. Habitué à la dimension collective du travail en contexte tribal, Yves s’adaptera à un environnement concurrentiel et sous pression, dans le secteur de la restauration et de l’événementiel à Montréal. "Dans l’équipe j’étais quelqu’un qui emmenait du calme, aidait à relativiser et temporiser [...]. C’était aussi dans ma mentalité de mettre tout le monde bien, en confiance, de ne dévaloriser personne et au contraire d’essayer de trouver une valeur à chacun, quel que soit son poste !"  

Une expérience plutôt inattendue sur le CV du jeune homme, qui après avoir obtenu un Master pro "ingénierie physique des énergies" à Paris en 2013, s’était envolé pour le Québec. Là-bas il commence par un diplôme en administration et gestion des affaires, avant de mettre la théorie en pratique à Québec puis Montréal, la grande métropole multiculturelle.

 Un passionné de chasse sous-marine 

De retour en 2018 après quatre années canadiennes, Yves est embauché comme professeur de physique-chimie dans une école privée bilingue de Nouméa. Dès qu’une opportunité se présente, il se rapproche de son village et de sa famille. C’est aussi la volonté de renouer avec un terroir fertile, valorisé par des parents agriculteurs, ainsi que sa passion de la chasse sous-marine… Fidèle à son esprit méthodique, lorsqu’il s’est mis à fumer le poisson qu’il ramenait de ses plongées, Yves a sollicité l’expertise de sa famille, mais pas que ! "J’ai regardé un peu ce qui se faisait sur internet, j’ai demandé aussi à des amis en France et au Québec – là-bas ils fument le saumon ! J’ai eu plein de conseils, j’ai fait des tests." Le marlin s’y prête bien, mais sa préférence va au tazar…

Depuis 2020, Yves est le nouveau responsable coordinateur de la structure Index’Nord, qui vise à accompagner les élèves du lycée de Poindimié vers une meilleure réussite post-bac. Au fait des réalités de la région, il aspire à mettre son bagage au service d’une jeunesse éloignée des centres urbains. "Mon objectif, c’est qu’ils aient le bac avec mention, la mentalité et l’envie de poursuivre les études et d’aller au bout d’eux-mêmes, le plus loin possible..."

Découvrez cet épisode ainsi que tous les autres de Destins peu Communs, l'émission qui part à la rencontre de nos identités (diffusion en radio les lundis à 14h et dimanche à 16h).