Tiwaka attend toujours son eau

Des dizaines d’habitants de la tribu ont manifesté leur mécontentement ce lundi et sont venus réclamer à la mairie de Poindimié une conduite d’eau promise depuis des années. 
Une cinquantaine d’habitants de la tribu de Tiwaka se sont mobilisés ce lundi devant la mairie de Poindimié pour réclamer l’eau courante.
Le collectif souhaitait avoir des réponses : la mairie s’était engagée en 2015 à effectuer les travaux de raccordement au réseau d’adduction en eau potable.
Après plus d’une heure et demi de discussions avec l’exécutif de la commune,  le collectif de Tiwaka a, selon lui, obtenu l’assurance que l’appel d’offre sera lancé d’ici le mois de mars.
En attendant les habitants de Tiwaka espèrent que le protocole conclu en 1998 sera enfin respecté et que les travaux de raccordement au réseau d’adduction en eau potable débuteront.

Des années d’attente

« En 2013, on était à 15 ans de la signature d’un protocole qui a permis l’ouverture de la transversale. » relate le président du collectif Didier Poadjaliwan. « Les vieux de l’époque avaient signé ce protocole en disant : on accepte le passage de la route, mais en contrepartie, on demande juste qu’on nous apporte de l’eau et l’électricité. L’électricité a été mise en place il y a cinq ans seulement pour une partie. Mais le constat qu’on fait, c’est que le rééquilibrage ne s’est fait que dans un sens, sur la côte Ouest, et l’Est n’a toujours pas grand chose. Sur le plan de la commune, c’est pareil, le rééquilibrage s’est fait au profit du village et du Sud du village, alors que le Nord n’a toujours rien aujourd’hui. C’est une question de parole. On a tenu notre parole pendant quinze ans, malheureusement, on s’est aperçu que la 4G est passée entre temps devant nos maisons, mais l’eau n’est toujours pas là. » 

Soulagement

« Ils vont refaire le barrage, les bassins… » explique de son côté Paul Poamedyou, le petit chef de la tribu de Tiwaka. « On est soulagés parce qu’on a attendu trente ans et aujourd’hui on est arrivés à ce qu’on voulait. Depuis la construction de la transversale (Koné-Tiwaka), on avait demandé la route mais aussi la conduite d’eau. »
A noter que la tribu de Tiwaka s’étend sur deux communes, Touho et Poindimié.
Une trentaine de foyers sur la rive gauche n’ont pas accès à l’eau potable.