A 500 mètres de la déchèterie de Pouembout, Angela Angsar Vea et sa famille ont été les premiers témoins de la reprise du feu, mardi 8 mars, au soir. Rapidement, elle a pu donner l'alerte sur le coup de 21 heures. "J'ai appelé [les sapeurs-pompiers, NDLR], mais il y avait une intervention sur un arrêt cardiaque, à Atéou. Là, c'est vrai que cela devient chronique", déplore cette riveraine de l'installation.
Sur place, mercredi matin, une visite a été menée par le capitaine Sylvio Loquet, chef de corps du centre de secours de Koné-Pouembout et Arnaud Banfi, le directeur du Sivom VKP, l'opérateur en charge de la collecte des déchets. En attendant les secours, occupés sur une autre intervention, la situation ressemble a un immense four océanien, avec un foyer sous des tonnes de terre.
Un feu qui couve depuis fin janvier
"L'analyse des pompiers, c'est qu'il s'agit d'un foyer sous terre qui couve depuis le feu de fin janvier", renseigne Arnaud Banfi. Malgré l'arrosage effectué, en matinée, par les sapeurs-pompiers, les fumées ont continué à s'échapper du manteau de terre. Cela a occasionné une gêne certaine pour les riverains, qui se trouvent sous le vent. Un ras-le-bol est en train de s'installer. "Il suffit qu'à un endroit il y ait un déchet plus combustible ou autre et cela repart, comme ce qu'il s'est passé mardi soir. Là, nous avons tout de suite une cinquantaine de mettre carré de déchets qui reprennent", avertit le directeur.
Le problème, c'est qu'en journée le vent emmène les fumées au loin et il y a moins de nuisances pour les populations, mais cela reste polluant. Le soir, quand le vent tombe, et la nuit, le brouillard se répand dans toute la plaine"
Arnaud Banfi, directeur du Sivom VKP
La déchèterie risque de ne pas rouvrir au public, jeudi, mais l'alternance avec celle de Koné devrait limiter la gêne. L'ouverture de l'installation de stockage de déchets de la plaine des Gaïacs devient plus qu'urgente.
Retrouvez, ci-dessous, le reportage de Gilbert Assawa et Brice Bachon :