"Le grain est déjà bien sec, on doit être à moins de 20% de taux d'humidité", constate René Videault. Selon cet agriculteur expérimenté, un taux d'humidité faible est le signe d'un grain de maïs à maturité. Cette année, l'épi est de très belle qualité sur Pouembout. "18 rangées c'est magnifique, normalement c'est 16 rangées." De quoi être optimiste avant de récolter ses 44 hectares.
La météo offre une fenêtre de tir favorable ces jours-ci. Les professionnels comme René Videault doivent donc faire vite. "On part sur la deuxième semaine de beau temps, en espérant que ça dure."
Une organisation exigeante
Sur toute la zone de Pouembout, près de 400 hectares de maïs au total doivent être récoltés en un temps record. Une dizaine d'agriculteurs se partage les parcelles. Ils vont stocker leurs grains dans la coopérative agricole de la commune et espèrent atteindre un rendement de 12 à 13 tonnes par hectare.
Mais pour cela, il faut une organisation bien rodée pendant cette période de rush. "C'est très important, explique Glenn Billet, président de la coopérative agricole de Pouembout, parce que ça représente 45 parcelles de maïs à récolter. Au total, on approche les 4000 tonnes. C'est une grosse organisation qui dure à peu près un mois et demi."
Un nouveau séchoir entièrement automatisé
Pour optimiser l'organisation, des tests d'humidité sont effectués sur les 45 parcelles. Ils vont définir l'ordre de passage des agriculteurs et du grain dans un séchoir entièrement automatisé. Il est installé depuis quelques semaines. "Je note le taux d'humidité à un jour J pour organiser les tableaux de récolte de la semaine, voire des deux semaines à venir", explique Brayan Toto, technicien de la coopérative de Pouembout.
2023 s'annonce déjà comme une très belle année, alors qu'en 2022 près de 50% de la récolte étaient partis à l'eau, victimes des intempéries.
Le reportage de Brice Bachon :