C’est une institution dans le Grand Nord et pourtant, le Relais de Poingam, à Poum, reste portes closes, depuis bientôt deux mois, après une série de vols. Mais la situation devrait changer. Le personnel a décidé de prendre les choses en main et de monter une société pour reprendre le gîte.
Un impératif économique pour les habitants de Poum
Après une série de vols, la direction a décidé de fermer l’établissement, dimanche 26 décembre, et a demandé sa liquidation judiciaire. Désormais, pour Yvani Boula, ancienne employée, il s’agit de faire revivre ce moteur économique de la région. "C'est l'une des premières structures touristiques de la commune, l'hôtel Malabou beach est arrivé après, et cela fait plus de 30 ans qu'il est là", rappelle-t-elle.
La relance du Relais de Poingam est une nécessité pour de nombreux foyers de l'extrême Nord, dont l'activité dépend de cette structure touristique. "Cela fait vivre beaucoup de familles. Non seulement les employé(e)s qui y travaillent, mais également des partenaires agriculteurs et artisans, nos pêcheurs, etc. Il n'y a pas que nous, même si nous avons perdu nos emplois. D'une certaine manière, c'est également leur gagne-pain", explique Yvani Boula.
Ecoutez cette ancienne employée, au micro de Mathieu Ruiz Barraud :
Une initiative soutenue par la mairie
Les anciens employés du Relais de Poingam sont soutenus, dans leur démarche, par la mairie de Poum. La commune doit les aider à monter la société et va les accompagner dans leur recherche de partenaires. Récemment, la mairie a conclu une convention de financement avec la Société Le Nickel et la Sonarep.
Une cellule doit être mise en place pour soutenir les acteurs de la commune et les porteurs de projets liés à l'économie bleue et l'économie verte. La collectivité souhaite préparer l'après nickel et entend justement soutenir "de petits projets touristiques, qui accompagneront les grandes structures qui existent ici", confirme Henriette Hmaé Tidjine, maire de Poum.
Ecoutez le première édile de Poum, au micro de Cédrick Wakahugnème :
Par ailleurs, l'auteur présumé des vols survenus au Relais de Poigam devait être jugé, aujourd'hui, au tribunal de première instance, à Nouméa. Ce matin, l'audience a finalement été renvoyée au mardi 22 février.