Le président de la province Nord de Nouvelle-Calédonie tape du poing sur la table une semaine après le chavirage, à Poum, d'une barge transportant environ 300 tonnes de minerai de nickel. Alors qu'on en sait un peu plus sur l'accident, Paul Néaoutyine exige des «clarifications».
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C’est une réaction quelque peu courroucée que la province Nord exprime ce vendredi soir par communiqué.
- «que la clarté soit faite sur les causes réelles de cet incident qui affecte l’environnement marin notamment auprès de la collectivité provinciale, compétente en matière d’environnement»;
- «que le minerai coulé soit récupéré en urgence par l’opérateur afin de protéger l’environnement marin avant que les conditions météo ne dispersent les boues de minerai dans le lagon»;
- «que les opérateurs informent la province Nord sans tarder sur la question de savoir si les moyens humains et matériels ont été pris pour assurer les chargements toute sécurité».
Ci-dessous, le communiqué :
EN ATTENTE DE RAPPORT
Une semaine après, cet accident laisse toujours de nombreuses questions en suspens. Selon nos informations, la barge présentait une voie d’eau qui aurait déstabilisé le chaland, par ailleurs malmené par la houle. Il a pris l'eau et s'est retourné. Mais le rapport du capitaine du remorqueur qui tirait la barge n’a toujours pas été communiqué aux Affaires maritimes de la Nouvelle-Calédonie, alors qu’il avait quarante-huit heures pour le faire.
PRESENCE A BORD
Un manque de vigilance est évoqué : quatre personnes se trouvaient à bord de ladite barge durant la traversée entre le wharf et le minéralier, elles ont sauté à l'eau au moment de l'accident. Or, la présence de matelots n'est autorisée que pendant les phases de chargement. Mais pas pendant la navigation. Une consigne de sécurité qui n’a visiblement pas été respectée.
PRES D'UN CAS PAR AN
Et toujours d'après nos informations, ce cas est loin d'être unique : un chaland serait victime de ce type d'incident quasiment chaque année.
Il est pour le moins étonnant et inacceptable que ni la Sonarep ni la SLN, pourtant mises au courant dans la demi-heure qui a suivi l’incident, n’aient jugé bon d’informer immédiatement la direction du Développement économique et de l’environnement.
- Paul Néaoutyine, président de la province Nord
Le 6 septembre, en fin de journée
Le vendredi 6 septembre autour de 17 heures, un chaland de la Sonarep intervenant pour la SLN s'est retourné sur le littoral de Poum, à proximité d'un minéralier situé à environ un kilomètre du wharf. Déversant dans le lagon environ 300 tonnes de minerai de nickel destinées à la Chine (lire par ailleurs en encadré).Prévenus «quatre jours plus tard»
Or, souligne le président de la province Nord, sa collectivité «n’a été informée que le mardi 10 septembre soit quatre jours plus tard par la Dimenc», la direction de l'Industrie, des mines et de l'énergie de la Nouvelle-Calédonie.Demandes
Paul Néaoutyine demande par conséquent :- «que la clarté soit faite sur les causes réelles de cet incident qui affecte l’environnement marin notamment auprès de la collectivité provinciale, compétente en matière d’environnement»;
- «que le minerai coulé soit récupéré en urgence par l’opérateur afin de protéger l’environnement marin avant que les conditions météo ne dispersent les boues de minerai dans le lagon»;
- «que les opérateurs informent la province Nord sans tarder sur la question de savoir si les moyens humains et matériels ont été pris pour assurer les chargements toute sécurité».
Avertissement
Paul Néaoutyine conclut en prévenant : «Faute de clarifications sur ces questions, la province Nord se réserve le droit de prendre les mesures adéquates qui relèvent de sa compétence».Ci-dessous, le communiqué :
Barge chavirée avec son chargement de minerai : la réaction de la province Nord by Françoise Tromeur on Scribd
Voie d'eau et prise de risques
EN ATTENTE DE RAPPORT
Une semaine après, cet accident laisse toujours de nombreuses questions en suspens. Selon nos informations, la barge présentait une voie d’eau qui aurait déstabilisé le chaland, par ailleurs malmené par la houle. Il a pris l'eau et s'est retourné. Mais le rapport du capitaine du remorqueur qui tirait la barge n’a toujours pas été communiqué aux Affaires maritimes de la Nouvelle-Calédonie, alors qu’il avait quarante-huit heures pour le faire.
PRESENCE A BORD
Un manque de vigilance est évoqué : quatre personnes se trouvaient à bord de ladite barge durant la traversée entre le wharf et le minéralier, elles ont sauté à l'eau au moment de l'accident. Or, la présence de matelots n'est autorisée que pendant les phases de chargement. Mais pas pendant la navigation. Une consigne de sécurité qui n’a visiblement pas été respectée.
PRES D'UN CAS PAR AN
Et toujours d'après nos informations, ce cas est loin d'être unique : un chaland serait victime de ce type d'incident quasiment chaque année.