La chambre territoriale des comptes épingle la commune de Poum… Dans le viseur, une situation financière qui s’est dégradée entre 2010 et 2014, et une gestion globale, financière, budgétaire, et administrative, qui doit être améliorée.
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La configuration de Poum est tout-à-fait particulière. La commune compte près de 1500 habitants ; l’agriculture et la pêche y pèsent plus de 50% des emplois. Elle est très étendue, avec des zones d’habitation réparties sur l’ensemble de son territoire, y compris sur certains îlots. Une partie du réseau routier est encore constituée de pistes en terre. Selon le recensement de 2014, un habitant sur quatre n’est pas relié au réseau électrique ; plus de 1 sur 10 de dispose pas de sanitaires. Des habitations n’ont pas accès à l’eau courante et la potabilité n’est pas assurée pour 20% d’entre eux.
Des dépenses de fonctionnement qui augmentent deux fois plus vite que les recettes
Pour toutes ces raisons, la commune de Poum réalise des investissements lourds. 1,4 milliard entre 2010 et 2014. Cela représente près de 200 000 francs par an et par habitant – soit largement plus du double de la moyenne des communes du territoire. Mais, grâce au fonds intercommunal de péréquation, les recettes par habitant sont aussi supérieures de 50% à la moyenne calédonienne. Pour autant, les dépenses de fonctionnement entre 2010 et 2014 ont augmenté deux fois plus vite que les recettes, même si le taux d’épargne moyen reste de 22%. Une évolution qui n’est pas soutenable, affirme la CTC. La chambre territoriale des comptes recommande de contenir les dépenses de fonctionnement, d’augmenter la participation financière des usagers, et d’assurer un meilleur suivi comptable et administratif…