Avant de commencer le long week-end, les élus de la province Nord ont plongé dans les chiffres, et le contexte budgétaire difficile. Vendredi, à Koné, ils ont adopté le compte administratif de la collectivité pour 2016, en déficit de 1,85 milliard, et le budget supplémentaire pour 2017.
Cédric Wakahugnème avec F.T. •
Lors de son dernier débat d’orientation budgétaire, la collectivité avait été prévenue. La situation financière de la province Nord allait être assez difficile. Elle atteindrait même ses limites en termes d’utilisation de son fonds de roulement. Des efforts d’économie, l’institution en a réalisés, avec une baisse de sa masse salariale. Le compte administratif pour l’année 2016, c’est-à-dire les dépenses et les recettes effectives, affiche un déficit de 1,85 milliard CFP. Un montant moins important que sur les deux exercices précédents.
« La marge de manœuvre est étroite »
« Il n’en reste pas moins que c’est un déficit et ce déficit, il est ponctionné sur le fond de roulement que l’on avait, qui a diminué et qui diminuera encore, reconnaît Yannick Slamet, premier vice-président de la province Nord. La marge de manœuvre est étroite, parce qu’il faut impérativement qu’on contienne nos dépenses de fonctionnement, de façon à dégager un autofinancement pour l’investissement. Notre deuxième contrainte, c’est que quand on a des recettes insuffisantes, il faut avoir recours à l’emprunt et pour ça, il faut dégager un autofinancement. »
Budget total de 46 milliards
Ce compte administratif a été adopté par tous les groupes politiques, même si l’UC-FLNKS a émis plusieurs remarques. Adopté, aussi le budget supplémentaire de la collectivité pour l’année 2017. Il se monte à 7,553 milliards, ce qui porte le budget total de la province Nord à 46,842 milliards.
Un centre culturel à Houaïlou
Ce budget supplémentaire voit diminuer de 4,5 % le plan pluriannuel de fonctionnement, mais prévoit une nouvelle sollicitation du fonds de roulement. Plusieurs actions ont été reconduites, la priorité restant au secteur de la santé et du social. « Notre objectif est quand même de maintenir l’investissement pour que l’on soit coûte que coûte dans le rééquilibrage, est / ouest en particulier », relève en particulier Yannick Slamet. Parmi les chantiers recensés dans ce BS, la construction du centre culturel de Houaïlou ou encore l’accompagnement du centre hospitalier de Koné.