Sous une frondaison abondante, à l'abri du vent et des vagues, les propagules s'épanouissent dans cette pépinière. Les fruits tombent des palétuviers : c'est à ce moment là que l'association Hô-üt intervient. Elle ramasse les propagules et les met en pot. Après six mois, ces jeunes plants serviront à restaurer les zones dégradées, soit 2% des 416 hectares de mangrove que compte la commune de Touho.
David fréquente l'association depuis cinq ans, les palétuviers n'ont plus aucun secret pour lui. "Ça c'est le stylosa rhizophora, des palétuviers qu'on trouve sur le bord de la plage. Il a des petits boutons et une petite pointe, c'est comme ça qu'on le reconnaît. Celui là, c'est le palétuvier gymnorhiza, on l'appelle plus le palétuvier rouge." Quatorze des vingt espèces de palétuviers calédoniens sont présentes à Touho.
Freiner la montée des eaux
Les palétuviers sont protégés en province Nord. Cette protection menée par l'association Hô-üt a été saluée par Emmmanuel Macron. "Notre président Maurice Wimian a pu le rencontrer à la tribu de Tiouandé, dans le cadre de sa visite sur le thème de la montée des eaux et de l'érosion en particulier sur la côte est et les Loyauté, retrace maury Durbano, animateur de l'association Hô-üt. L'objectif c'est de continuer à lutter contre l'érosion en restaurant la mangrove présente, même si on sait qu'on ne pourra pas lutter entièrement contre l'érosion, ça pourra permettre de freiner la montée des eaux."
250 propagules ont été mis en bouteille au cours de la matinée afin de réapprovisionner la pépinière. L'association Hô-üt assurera les visites du sentier mangrove et du sentier forêt humide, samedi 19 août, pour les vingt ans de la fête communale de Touho.