Tourisme : reprise mitigée en province Nord après cyclones et confinement

En province Nord, la reprise est mitigée, un peu comme le temps, pour les structures touristiques. Les hôtels ont pu rouvrir et accueillir le public depuis la semaine dernière, mais les plus petites structures et les prestataires d'activités ont souffert du passage du cyclone Niran, il y a un mois.

Entre phénomènes météorologiques et confinement, beaucoup de gîtes et d’hôtels ont fermé, les activités touristiques n'ont pas du tout fonctionné : c’est le constat fait par le GIE Tourisme Province Nord, hormis quelques unités qui accueillent les travailleurs de chantiers et des représentants de commerces.

Confinement rime avec petite fréquentation

Chez Alcide et Nicole, entre Koumac et Ouégoa, les deux bungalows du terrain étaient réservés cette semaine. Mais l’effet du cyclone et du confinement, révèle la volatilité de la fréquentation. « Quand il y a eu l’annonce du confinement, j’ai eu beaucoup de désistements ; les deux semaines de vacances étaient complètes. Je n’ai pu travailler que cette semaine, des gens sont repartis ce matin » raconte Nicole Leroy, propriétaire du gîte.


 A l’entrée sud de Koumac, l’hôtel Karem Bay, ouvert il y a deux ans, a pu accueillir des travailleurs même si l’activité a été impacté à plus de la moitié du chiffre d’affaires. Les gérants ont dû réduire les horaires des employés et en faisant travailler tout le monde au maximum. « Le week-end, il n’y a personne, on ne pouvait pas faire le petit déjeuner, on proposait des assiettes pour certains clients qui le désiraient mais on a eu une grosse baisse d’activité » indique Priscilla Picquet, gérante de la structure hôtelière. 

Un tourisme qui dépend de la météo 

Sur la presqu’île de Pandop, le gîte du lagon est en première ligne en cas de cyclone. Niran, le dernier en date, a eu peu d’impacts significatifs puisque les bungalows et le camping ont continué à recevoir les travailleurs et les touristes. L’établissement a opté pour les touristes locaux… mais en province Nord, l’activité touristique dépend principalement de la météo et de la possibilité de circuler : deux facteurs, particulièrement perturbés ces derniers mois.
 
Le reportage de Gilbert Assawa et Camille Mosnier.