VIDÉO. Malgré les pluies, à Poum, l’eau reste une ressource fragile

GESTION DE L'EAU A POUM ©NC la 1ère
Poum vit un paradoxe. Malgré les pluies incessantes des dernières semaines, l’eau vient à manquer, dans la petite commune du Grand Nord calédonien. Les nappes phréatiques présentent un niveau insuffisant et chaque soir, une partie des habitants ont les robinets coupés.

À Poum, l’eau du robinet est coupée de 16 heures à 5 heures du matin, là où le niveau de la nappe présente le risque de passer sous un seuil critique. La station de contrôle de Pum (en langue) se trouve au pied du massif. Fabrice Tidjine, le “monsieur eau” de la commune, s’y rend régulièrement. Même s’il a sur son téléphone une application lui permettant de lire les données en temps réel : le niveau des trois forages qui assurent la “production” d’eau potable, le niveau des réservoirs et le niveau des réservoirs tampon.

Il y a un forage qui, malgré les pluies, est bas au niveau de la nappe. On est obligés de le surveiller pour éviter de l’assécher. Pour pallier, on ferme l’eau sur la zone du village et la zone de Malabou, pour avoir un stockage de nuit et rouvrir en journée.

Fabrice Tidjine, directeur adjoint du service technique à Poum

Tout un circuit

L’eau issue des forages est traitée, puis stockée dans un réservoir de 400 mètres cubes. Elle est ensuite envoyée par suppression vers d’autres réservoirs, et par gravité vers le réseau. La petite commune du Grand Nord s’astreint à une gestion rigoureuse de son eau. Car les nappes souterraines peinent à se recharger. “Malgré le temps actuel, on a toujours des niveaux assez bas. Il faudrait que les pluies soient plus conséquentes pour retrouver des niveaux normaux, alimenter et garantir un stockage.”

Au recensement de 2019, Poum comptait 1 435 habitants, répartis entre la Grande Terre et six îlots. Ici, l’eau reste une ressource fragile. La côte Ouest, où la commune se trouve, a enregistré l’an dernier un déficit pluviométrique de 24 %.