Les questions fusaient mercredi soir, dans la salle du centre culturel de Voh. De nombreuses interrogations, auxquelles les membres du Comité nationaliste et citoyen de la zone Voh, Koné, Pouembout et Poya ont tenté de répondre au mieux.
Baisse des budgets, relance économique, ou encore vivre ensemble, comment s’en sortir? C’est l’une des interrogations partagées par les habitants de la province Nord. “Ce sont des échanges qu’on devrait avoir plus souvent. Je pense que c’est une très bonne chose”, assure France Debien, participant à la réunion. “Il faut que tous nos élus comprennent, à l’heure actuelle, qu’il faut discuter comme ça entre ethnies et parties politiques différents”.
“Il faut faire mieux pour l’avenir, parce que nous, qui sommes en bas de l’échelle, on a besoin d’être rassurés”, ajoute de son côté Jessica Wenenina, autre participante de la réunion.
"La méthode que l'on a, c'est d'ouvrir le discours et le débat"
Les Comités nationalistes et citoyens ont été créés en 2016, lors du congrès du FLNKS de Ko We Kara. Avec un objectif : porter le projet politique du Front. Mais depuis le début de la crise sur le territoire, le 13 mai dernier, l’objectif est aussi d’être un outil de partage citoyen, toutes tendances politiques confondues.
Le CNC se défend en revanche de tout rapport de force, avec la Cellule de coordination des actions de terrain. “Nous ne sommes pas contre la CCAT. Aujourd’hui, la CCAT et le CNC ont le même but. La seule différence, c’est la méthode d’approche. La méthode que l’on a, c’est d’ouvrir le discours et le débat”, explique Joseph Nateawe, référent du CNC de Voh, Koné, Pouembout et Poya.
Composé de citoyens et d’élus des différents partis du FLNKS, le CNC Voh, Koné, Pouembout et Poya a réalisé plus de vingt-cinq rencontres, depuis le début de la crise. Un comité qui selon ses responsables, devrait rester mobilisé au moins jusqu’au mois de décembre.
Le reportage de Nathan Poaouteta et Ismaël Waca-Céou :