Journée de cohésion sur le massif de Koniambo, à quelques jours du licenciement collectif

Au programme du jour plusieurs animations sur la base vie : pétanque, tennis, basket, ping-pong et karaoké, avec la présence d’un DJ.
Journée d'au revoir, jeudi 22 août, sur le site de Vavouto, à Voh. Le comité d'entreprise de Koniambo Nickel a organisé un évènement de cohésion en présence de la SMSP, l'actionnaire majoritaire. Les 1 200 salariés ont profité d'une ultime occasion d'échanger, alors que le site traverse une procédure de licenciement collectif.

Direction le massif de Koniambo. À l'image des travailleurs de la mine qui montent dans un bus chaque matin pour prendre leurs postes, des employés de l'usine, en contrebas, ont emprunté cette même route pour une visite guidée. Un géologue a partagé sa connaissance des lieux avec une vingtaine de curieux, émerveillés par cette découverte. Après treize ans sur le site, la mine n'a plus de secret pour lui. "Je me demandais comment ils avaient fait tout ça, avoue Kerya Bouearan, ingénieure au laboratoire. C'est intéressant de voir comment ça se passe ici, parce que nous on est souvent à l'usine. On n'a pas la chance de visiter la mine."

Les opérations minières sont arrêtées depuis mi-février au sommet du massif. Les chantiers sont désertés par les engins. Désormais, l'heure est à la photo souvenir. "Ce sont des souvenirs de mon passage à KNS que je vais garder précieusement, confie Agnès Apiazari, technicienne magasin. Une très belle expérience, à refaire sans hésiter."

Le reportage de Camille Mosnier et Géraldine Louis :

Au programme du jour plusieurs animations sur la base vie : pétanque, tennis, basket, ping-pong et karaoké, avec la présence d’un DJ.

Une véritable découverte, à quelques jours de la fin des contrats

Le 31 août prochain marquera la dernière journée sur site pour la majorité des 1 200 salariés de Koniambo nickel. Un départ proche, mais pour Jean-Pierre Debels, géologue, "tant qu'on n'a pas vécu la chose, on ne réalise pas. Après, ça fait longtemps qu'on est préparés donc je pense qu'il y a un "deuil" qui s'est installé. Mais je pense que les sentiments se feront sentir au moment où on passera le portail, en bas."

Première visite de la mine pour Christophan Brumoere, un ingénieur originaire de Kouaoua, qui travaille depuis cinq ans à la centrale électrique de l'usine, située en contrebas. C'est sa première expérience professionnelle. "C'est une joie car j'ai pu voir le massif avant de partir. Mais c'est aussi un regret, au vu de toute la richesse qui nous reste à exploiter ici. On ne sait pas si ça va reprendre, ou pas." 

À quelques jours de la mise en veille froide des fours, la direction réaffirme que les discussions avec trois repreneurs sont encore en cours. L’espoir de trouver une issue favorable pour la poursuite de l'activité de l’usine du Nord est malgré tout toujours présent.