Usine du Nord: une ligne de production «à puissance réduite» après un incendie

L'usine KNS de nuit (photo d'archives).
L'incendie survenu à l'usine KNS de Vavouto pourrait être dû à une fuite de diesel. Le feu a pris au niveau du calcinateur de la ligne numéro un, où la production a été suspendue. La direction espère sa reprise «à partir du milieu de semaine prochaine».
[MISE A JOUR DE SAMEDI 19H40]

«Les équipes opérationnelles ont engagé les travaux de maintenance qui permettront un retour à la production sur la ligne 1 à partir du milieu de semaine prochaine», assure la direction de KNS ce soir dans un nouveau communiqué à l’adresse du personnel. «A ce stade, indique également Frédérick Thomas, responsable de l’usine, l’enquête s’oriente vers une fuite de diesel au niveau du calcinateur de la ligne 1.»

Pas de changement de stratégie

Et de préciser que «dans cette configuration», l’arrêt planifié le 15 avril pour maintenance sera conservé. Mais aussi que, «compte-tenu du maintien de la production sur la ligne 2 et de l’impact minimal sur la ligne 1», l’industriel ne prévoie aucun changement de stratégie pour 2018.

Vers 23h50​

L'incendie s’est déclaré à l'usine du Nord hier vendredi, à 23h50, au niveau de ce fameux calcinateur de la ligne un, selon les précisions apportées ce matin par la direction de Koniambo Nickel SAS. «L’évacuation de l’ensemble des installations de l’usine a été ordonnée et aucun blessé n’est à déplorer», a décrit au personnel Frédérick Thomas.

Maîtrisé en moins d'une heure

Le feu a été maîtrisé moins d’une heure plus tard, à 0h40, détaille-t-il, par les équipes des mesures d’urgence. Ont suivi les contrôles d’usage pour s’assurer qu’il n’y avait plus de danger et le personnel a pu réintégrer le site aux alentours de 3 heures du matin, selon la direction. Quant à la ligne 1, elle fonctionne désormais «à puissance réduite jusqu’à la reprise de la production».

Le four numéro 2 en activité

Dès le début de l’incendie, les deux lignes de KNS ont été mises en veille par mesure de sécurité, signale encore le dirigeant. «Après avoir réalisé les contrôles nécessaires, aucun équipement de l’installation de la ligne 2 n’ayant été touché, la décision de redémarrer la production de cette ligne a été prise vers 4 heures.» Une réunion de gestion a eu lieu ce matin. Des investigations sont en cours pour comprendre l’origine de cet incendie et identifier «les actions à mettre en place pour le redémarrage de la ligne 1 en sécurité et dans les meilleurs délais»

Deux fours depuis à peine quatre mois

Cet incident qualifié «d'accident opérationnel» semble évidemment une mauvaise nouvelle pour le complexe industriel qui s'efforce de monter en puissance. Et pour ses quelque 800 employés, dont 700 Calédoniens. L'usine métallurgique de taille mondiale, codétenue par la SMSP et le géant anglo-suisse Glencore, exploitait de nouveau deux lignes de production depuis à peine quatre mois.

Objectifs de production

Car le four numéro 2, réparé, n'a recommencé à livrer des coulées de métal qu'à partir du 15 décembre 2017. Ce qui mettait alors un terme aux trois années d'incertitude vécues après la fuite de décembre 2014. L'usine du Nord, dont le coût est évalué à plus de huit milliards de dollars, a produit l'an dernier 17 500 tonnes de nickel métal. Elle devrait atteindre sa pleine production de 55 000 tonnes annuelles d'ici à 2020 ou 2021. 

Le reportage télé de Sheïma Riahi, avec extraits d'une vidéo amateur et images d'archives.
©nouvellecaledonie