Province Sud : un plan pour la filière bois sur 25 ans

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Planter deux espèces à cycle court, tels que le santal et le pin des Caraïbes, c'est le cœur de la stratégie sylvicole, portée par a province Sud sur 25 ans. Le programme, présenté par Sud Forêt, s’articule sur une surface totale de 900 hectares.

Après une période test de 7 ans, la province Sud a décidé d’accélérer la plantation sylvicole sur les 25 prochaines années. Et c'est sur une parcelle de Sud Forêt, près de Port Laguerre, à Païta, que la collectivité a présenté, le 28 octobre, son nouveau plan pour la filière bois. 

La société d'économie mixte y développe un modèle de culture associée. Il lui permet d'observer le comportement de certaines espèces entre elles. Cette parcelle a deux ans d'existence et le santal fait partie des espèces que Sud Forêt veut développer dans le cadre de ce plan de relance de la filière bois. 


Vers un label "bas carbone"  ?

Soutenu par la province Sud, actionnaire majoritaire, et la caisse des dépôts et consignations, Sud Forêt se place dans une nouvelle dynamique de développement durable. Son conseil d'administration a validé un "business model", axé sur l'économie et la préservation de l'environnement.

Une étude, financée par l'Agence française de développement, a été lancée pour la mise en place d'un label "bas carbone". "S'il est adopté par le gouvernement et le Congrès, il nous permettra, j'espère, d'obtenir des contributions des entreprises soucieuses de leur empreinte carbone et de compenser cette empreinte dans des plantations sylvicoles", précise Nicole Andréa Song, la présidente du conseil d'administration de Sud Forêt.

 

A la recherche de foncier

Pour la province Sud, qui souhaite valoriser le secteur de la sylviculture à grande échelle, la priorité est d'acquérir du foncier. "L'un des piliers va être de trouver des partenariat avec des propriétaires privés, indique Philippe Blaise, le 1er vice-président de la province Sud. On a déjà une opération-pilote sur Pocquereux, avec la famille Guépy. Ce sont des accords, il y a des contrats. Tout cela est très encadré juridiquement. Mais c'est une solution d'avenir. Cela permet de partager, entre la Saem Sud Forêt et ces familles qui vont pouvoir léguer sur le long terme ce bien à leurs héritiers, des projets sylvicoles à 25 ou 30 ans". 

Pour pérenniser l'activité de l'entreprise, la province Sud et la caisse des dépôts et consignations ont consenti à Sud Forêt une augmentation de capital à hauteur de 725 millions de francs, dont plus de 600 millions supportés par la province.