Entre les mains des collégiens de Baudoux, la flamme du souvenir. Ils l’ont rapportée de Paris, de la tombe du Soldat inconnu, au pied de l’Arc de Triomphe, où ils sont allés se recueillir. Allumée depuis 1923, “cette flamme représente les gens morts pour la France, pour sauvegarder notre liberté et nous permettre de vivre des évènements que l’on ne pourrait pas vivre s’ils ne nous avaient pas protégés”, décrit Raphaël Launay.
“Ce projet, ramener la flamme du soldat inconnu, participer à toutes ces cérémonies, c’est pour eux être porteurs de valeurs importantes de liberté, de paix, dans un monde marqué par les conflits”, souligne Natacha Hannequin, la professeure responsable de la classe de défense du collège Baudoux.
Les soldats qui sont morts, je les remercie parce que c’est grâce à eux qu’on est encore ici.
Ruben Ouetcho, collégien à Yaté
Elle était avec ses élèves, ce samedi matin, place Bir-Hakeim, à Nouméa, pour commémorer la fin de la Première Guerre mondiale. Honorer ceux qui se sont battus. "Les soldats qui sont morts ici, je les remercie parce que c’est grâce à eux qu’on est encore ici”, témoigne Ruben Ouetcho. Lui est élève au collège de Yaté, un établissement qui a aussi une classe de défense.
Les classes de défense "ouvrent des portes"
Créées il y a dix ans, les classes défense regroupent des collégiens qui désirent approfondir leurs connaissances sur la citoyenneté, travailler sur le devoir de mémoire ou en savoir plus sur l’armée.
Chaque classe est parrainée par une unité militaire. La flottille 25F de la base aérienne 186 Paul-Klein pour les jeunes de Rivière-Salée. “Ils nous ont expliqué leur parcours, ça nous ouvre des portes", observe Garance Carrée. Un atout pour ceux qui envisagent de s’engager, comme c’est le cas d’un de ses camarades de classe, qui rêve de devenir pilote.