Au-delà de la commémoration, j'ai vu des familles arriver ce matin... Je suis ému, mais c'est comme ça, ça m'a rappelé ces personnes qui sont tombées là-haut, que j'ai connue personnellement. C'est un message fort qu'ils ont voulu nous donner.
«Liés»
Pour la SMSP et ses filiales, cet accident est ancré dans l’histoire de l’entreprise. Un lien s’est tissé avec le lieu et les habitants de la tribu.On est comme une famille, on est liés par cet événement. On coordonne nos actions. On a des réunions mensuelles et chaque mois, on est venus donner la main. Il y avait la réalisation d'une cuve d'adduction d'eau et la rénovation entière de la case. Les poteaux ont été changés. On a fait la couverture avec les peaux de niaouli...
Comme un pèlerinage
Familles, amis, salariés ont marché jusqu’au site du crash. Une marche longue et difficile, qui a permis à chacun de vivre ce moment à sa manière. Certains y voient même un pèlerinage.Flèche faîtière
Après plus d’une heure d’ascension, on découvre la case aux sept poteaux, comme autant de victimes du drame. La flèche faitière posée la semaine dernière. Les arbres plantés depuis vingt ans, qui ont bien grandi.Ça me touche, et on voit que c'est une dimension pays. Des gens sont venus de différents horizons : les gens de la SMSP, les familles, les gens qui connaissaient [ceux] qui sont morts, qui ont travaillé avec eux... J'ai vu aussi beaucoup de jeunes. C'est bien, ils s'intéressent à cette histoire.
Rendez-vous
Dans la fraîcheur de la vallée, chacun prend le temps de se recueillir, de penser à ceux qui sont partis. Avant de reprendre le sentier, on raconte aux jeunes cette histoire, si intimement liée à celle du pays. Le comité Widje 28 novembre prévoit désormais de renouveler cet événement chaque année.Un reportage de Stéphanie Chenais et Cédric Michaut :