Invisible à l’œil nu, le varroa, un acarien parasite, peut décimer des ruchers en quelques semaines. Les abeilles asiatiques en sont souvent porteuses. Or, un essaim a été découvert sur un navire de croisière en provenance du Vanuatu, ce mardi 9 janvier. Il a été récupéré par le service d'inspection vétérinaire, alimentaire et phytosanitaire. Les premiers résultats d’analyse ont confirmé la présence du varroa.
Son arrivée en Nouvelle-Calédonie, jusque-là épargnée, serait une véritable catastrophe. “Ce serait très grave parce que le varroa se développe de manière exponentielle. Chaque femelle pond trois œufs. Quand ils se développent, il y a forcément un mâle et des femelles et tout de suite, les mâles fécondent les femelles, ça va très vite”, explique Philippe Lemaître, président du syndicat des apiculteurs. Les abeilles peuvent aussi transporter les acariens mortels et infester les colonies voisines.
L'absence de varroa, un argument de qualité
Les insectes calédoniens sont jusque-là épargnés mais le risque d’introduction du varroa est jugé important. Et d’autant plus grave que les apiculteurs ont fait de l’absence des parasites, un argument de vente. “On travaille sur l’export, on a déjà des contacts bien avancés et on met en avant l’absence de traitement lié au varroa, par l’acide oxalique notamment, pour justifier d’un miel de qualité."
Des mesures de biosécurité sont prises aux frontières, avec notamment des ruchers sentinelles et des pièges à essaims installés autour du port autonome. Il existe aussi un plan varroa mais il est jugé insuffisant par les apiculteurs.