Un parc de batteries de 150 mégawatts/heure, l’équivalent des besoins d’une ville comme Nouméa pendant trois heures, va être installé à Boulouparis. Ce mercredi, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a donné l'autorisation d'exploitation.
Un projet à 9 milliards
Il s'agit d'un "projet à 9 milliards, qui sera situé près du poste source, près des grandes fermes photovoltaïques qui vont ouvrir prochainement et qui seront destinées notamment à alimenter le secteur de la métallurgie", indique Christopher Gygès, en charge de la transition énergétique au gouvernement. "C’est la plus grande batterie de France", souligne-t-il.
L'interview de Christopher Gygès, par Mathieu Ruiz Barraud et Nicolas Fasquel :
Le calendrier ? Il est assez serré. Le parc devra être mis en service dans 18 mois. "Les délais devront être respectés sinon nous ne pourrons pas respecter les objectifs de la transition énergétique", appuie Christopher Gygès. La contrainte qui pèse sur l'opérateur retenu est "extrêmement forte", insiste-t-il. La Nouvelle-Calédonie s'étant fixé un objectif de 80% de renouvelable pour 2030.
Cette batterie absorbera la surproduction des centrales photovoltaïques et la redistribuera au réseau en fin de journée ou la nuit.
Kéveen Meurlay, responsable construction d’Akuo Nouvelle-Calédonie
La société qui a remporté l’appel d’offres et qui va gérer ce projet : Akuo Nouvelle-Calédonie. Elle exploite déjà trois fermes solaires sur le territoire. Une à Focola, une à Ouaco et une à Boulouparis. Cette dernière combine serres solaires et centrale de stockage. Le stockage se fait dans un container.
Il en faudra quarante comme celui-ci pour constituer le futur parc. Le projet "va permettre d'intégrer dans le réseau calédonien la production des grosses centrales qui ont été autorisées, pour la métallurgie principalement. Quand nous serons en surproduction, cette batterie l’absorbera et la redistribuera au réseau en fin de journée ou la nuit", explique Kéveen Meurlay, responsable construction d’Akuo Nouvelle-Calédonie. De quoi "augmenter la part d’énergie renouvelable dans le réseau tout au long de la journée".