Les éleveurs sont confrontés à un problème récurent de carcasses déclarées impropres à la consommation par l’Ocef, abatteur public. Les cas se multiplient depuis deux ans, mais l’origine du problème n’est pas clairement identifiée. La grogne monte chez les producteurs.
Erik Dufour, Claude Lindor, Nicolas Fasquel (Cha. Ma.) •
Les éleveurs calédoniens déplorent les pertes financières liées à une augmentation jugée mystérieuse des saisies de carcasses déclarées non-conformes lors de leur arrivée à l’abattoir de l’Ocef, à Bourail.
« A chaque chargement, on a la peur au ventre de se faire saisir, parce que c’est une perte financière qu’on ne rattrape pas. C’est des bêtes que l’on a engraissées, mais le retour sur cet investissement il est nul », regrette Karl-Heinz Creugnet.
A l’abattoir, les inspecteurs du Sivap, le service d’inspection vétérinaire trient les carcasses. Celles jugées anormales, dont le séchage n’est pas satisfaisant, sont consignées avant un second examen. Mais les cas de saisies se sont multipliées en deux ans.
C’est une perte financière qu’on ne rattrape pas. C’est des bêtes que l’on a engraissées, mais le retour sur cet investissement il est nul.
Karl-Heinz Creugnet
Préjudice financier
Pour Kar-Heinz Creugnet, « l’année dernière on a eu plus de 200 têtes saisies sur l’ensemble de l’année, cette année au mois d’août, on est déjà arrivé à 200 têtes. Donc on commence à s’inquiéter. L’inquiétude grandit chez tous les éleveurs et nous on pense que l’on va être obligés de se mobiliser parce que ça ne peut plus durer. »
Les éleveurs comptent sur une mobilisation véhiculée ce week-end pendant la Foire de Koumac, et ils s’inviteront mercredi prochain à Nouméa, en conseil d’administration de l’Ocef.
Le reportage d'Erik Dufour, Claude Lindor et Nicolas Fasquel :