Semaine de l'eau : l'autonomie au cœur de la chaîne

A l'occasion de la semaine mondiale de l'eau, nous vous proposons de découvrir aujourd'hui le portrait de Florent Gailhbaud qui vit en totale autonomie en eau à Boulouparis.

L’eau, élément indissociable de la vie. Parfois rare en Nouvelle Calédonie, mais au cœur de la chaîne, elle s’écoule paisiblement par la source de la Ouatchoué, là où Florent Gailbhaud a installé son captage d’eau. A 6 km des premières habitations, il faut vivre en totale autonomie. "Il n'y pas d'électricité, pas d'eau, pas de téléphone. Par la force des choses, on est obligés, mais volontaires pour faire ce genre de projets, d'essayer de viser l'autonomie", raconte Florent Gailhbaud, gérant de l'écogîte.

Une petite retenue d’eau pour un captage qui ne nécessite aucune énergie, la gravité s’en charge. "Plus on a une forêt, plus on a un effet éponge, je n'ai jamais été à sec." 

De l'eau qui se déverse des collines

Le précieux liquide dévale ensuite un tuyau sur 4 km avant de terminer sa course dans les bassins attenants à la propriété de Florent, dernier éleveur d’écrevisse du territoire. "On est dans un bassin versant. Toute l'eau des collines environnantes et de la forêt vient se déverser dans le bassin, ce qui fait qu'on a finalement plus d'eau en sortie qu'à l'arrivée." 

L’autonomie et la sobriété

Dans cette maison qui fait aussi office d’écogîte et de lieu d’accueil, toutes les toilettes sont sèches par souci d’économie d’eau. Enfin toutes les eaux dites « grises » de la vaisselle ou des douches sont réemployées pour irriguer le potager. "Sans être un arrosage direct, ça permet de maintenir une zone où les choses poussent." 
La forêt, en préservant l’humidité des sols, offre ainsi des conditions stables et propices pour les cours d’eau. Un milieu qui à contrario des grandes plaines ne connaît pas la sécheresse.

Le reportage de Louis Perin et David Sigal :