Une "love room" pour casser la routine à Boulouparis

Miroir et accessoires près du lit rond fabriqué par les propriétaires
L’annonce avait fait grand bruit sur les réseaux sociaux : une "love room" a ouvert ce week-end à Boulouparis. Après la chambre rouge d'un hôtel de Nouméa, c'est un nouveau lieu réservé aux couples... Et depuis l'ouverture des réservations, le planning se remplit à grande vitesse.

"Voilà le fameux lit rond, avec son miroir au plafond, et le trépied pour se filmer ou se prendre en photo", décrit Lucie*. C’est parti d’un "délire" raconte son mari Axel*. Quand ils s’installent à Tomo, il y a six mois, ils imaginent créer un "gîte pour les amoureux". Finalement, ils optent pour le concept de la "love room", où la chambre se transforme en terrain de jeu sexuel. Balançoire, table de massage, menottes, jacuzzi : plus tard, d’autres accessoires viendront surprendre ceux qui oseront revenir, et les autres.

De la chantilly dans le frigo

Il existe des hôtels spécialisés dans la "love room". Ou des appartements loués par leurs propriétaires, avec un sofa tantrique qui trône dans la chambre d’ami. "En faisant des recherches sur internet, on a vu qu’en France, en Allemagne, au Japon, ça s’est démocratisé. La Calédonie était un peu en retard par rapport à ça !" Une aventure excitante pour Lucie. "Quand on a ouvert les réservations il y a quinze jours, à 7 heures du matin, un quart d’heure plus tard on avait déjà des appels. ‘On veut être les premiers !’ , nous disaient les gens. Jusqu’à fin février on est déjà quasiment complets. Il y a de l’engouement."

Quelles questions posent les Calédoniens qui s’apprêtent à étrenner cet espace ? "Ils sont plutôt inquiets de l’hygiène, mais pas pour leur intimité, explique Lucie. On les rassure en leur disant que ça ne change pas d’un hôtel classique." Si le bungalow est sur le terrain familial, les visiteurs pourront entrer dans les lieux en toute autonomie. Un questionnaire sera disponible pour connaître leur point de vue, et les pistes d’amélioration.

"Les à priori s’en vont"

"On pensait que la sexualité en Calédonie était un peu taboue… Mais en fait, ça n’est pas le cas de tout le monde", s’étonne Axel. "Les gens cherchent de la nouveauté", pense Lucie. "L’enjeu, pour nous, c’est de fidéliser", ajoute-t-il. "Ce qu’on aimerait apporter en plus, c’est un service à la carte pour les demandes en mariage, les anniversaires…", partage-t-elle. Une demande particulière leur est déjà parvenue : parsemer le sol et le lit de pétales de roses.

Varier les plaisirs

"L’idée, c’est que les couples sortent de chez nous avec une expérience supplémentaire", souhaite Lucie. "On a créé un jeu de cartes spécialement pour qu'ils soient amenés à discuter de sexe, avec des actions proposées et trois niveaux d’intensité. Pour sortir un peu de sa zone de confort." Grâce à un partenariat avec un sexshop basé à Nouméa, on pourra acheter d’autres accessoires. "Pour ceux qui n’osent pas pousser la porte de ce genre de commerce", précise Axel.

Jusqu’ici, ce sont ces dames qui appellent plus que ces messieurs. De Koumac, de Bourail, de Païta : les réservations viennent de partout. "Ça peut rallumer la flamme. Et si ça relance la machine pour un seul couple ensemble depuis longtemps, c’est top !", conclut Axel.

*Les prénoms ont été modifiés.