Pas une seule voiture ne pourra désormais entrer ou sortir du village sans être filmée. Boulouparis devient la première commune de Nouvelle-Calédonie à se doter d’une technologie utilisant l'intelligence artificielle pour lutter contre la délinquance.
Situé juste derrière la mairie de Boulouparis, le centre de supervision urbain comporte plusieurs écrans permettant de voir et d’enregistrer à la seconde près toute l’activité communale. Il a été inauguré ce jeudi 10 août. Bruce Del Piero, directeur d'ASS System, explique ce dispositif particulier : " le principe c’est qu’on a associé différentes technologies de vidéosurveillance avec de l’intelligence artificielle, pour faire de la lecture de plaques d’immatriculation. Le but était de collecter les données des véhicules qui passent dans la zone, aussi bien à l’entrée qu’à la sortie de la commune."
On va pouvoir reconnaître les visages des conducteurs, lire les plaques minéralogiques.
Pascal Vittori, le maire de Boulouparis
Objectif de ce dispositif : lutter contre les vols de véhicules mais aussi les vols de bétails et d'autres d’incivilités. Il s’inscrit dans le plan de sécurité globale, décidé en 2021 par la commune, qui comprend entre autres le renforcement de l’éclairage public et la participation citoyenne.
42 millions de francs ont été débloqués dont 19,5 millions par la province Sud, 13,5 millions par la commune et 9 millions par l'Etat. "Toutes les caméras renvoient les images au centre de vidéosurveillance, qui se trouve dans la caserne des gardes champêtres", commente Pascal Vittori, le maire de Boulouparis. " Ça va pouvoir être visionné chaque jour par les gardes champêtres et stocké dans un serveur. Il y a également un centre de visionnage à la gendarmerie. On va pouvoir reconnaître les visages des conducteurs, lire les plaques minéralogiques... "
Trois caméras sur dix installées
Trois caméras sur dix sont pour le moment installées et filment 24 heures sur 24, à 360 degrés. Un dispositif qui rassure les habitants et les commerçants comme l'indique Anne Briault, gérante d'un magasin d'alimentation au village. "C'est rassurant et ça a un peu un effet dissuasif. C'est à la suite de plusieurs vols répétés dans le village que ça a été proposé."
Sept autres caméras seront installées dans les prochaines semaines, notamment trois à Tomo, à l’entrée de Port Ouenghi, à la sortie Nord du village de Boulouparis, à l’entrée de la transversale vers Thio et au wharf de Bouraké.
En moyenne 6 000 véhicules traversent chaque jour le village de Boulouparis.