Accident de parachute à Bourail : ce qu’on sait du drame à ce stade

Le littoral de Poé à Bourail.
Au lendemain de la chute mortelle d’une parachutiste chevronnée à Poé, les éléments recueillis ce dimanche ont apporté des informations supplémentaires sur le contexte du drame qui a coûté la vie à cette résidente calédonienne originaire du Japon.

Le choc, à Poé, où de nombreux visiteurs profitaient d’un week-end de beau temps sur ce spot très apprécié, notamment des familles. Au lendemain du drame survenu le samedi 5 mars, en fin de journée, NC la 1ère fait le point sur ce qu’on sait du drame. Sachant que l’enquête ne fait que commencer. Elle a été confiée à la brigade de Bourail et à la gendarmerie des transports aériens.

Une résidente d’origine japonaise

La parachutiste tuée par sa chute sur le littoral de Poé était une Japonaise installée en Nouvelle-Calédonie, âgée de 47 ans. Ce jour-là, elle sautait en autonomie avec une école de parachutisme locale et depuis un avion qui décollait de l’aérodrome voisin.

Deux pratiquants chevronnés

La quadragénaire avait déjà effectué des sauts, plus tôt ce samedi. Celui-là était son troisième, à quatre mille mètres d’altitude. Comptabilisant plus de 1 500 sauts, elle était très expérimentée et possédait sa propre voile. Un autre parachutiste l'accompagnait, lui aussi averti avec à son actif plus de 400 sauts.

Un parachute pas ouvert

"Ils effectuaient un saut ensemble", relate Maxime Dumortier, directeur technique de l'école de parachutisme Nouméa Skydive. "Pour des raisons encore indéterminées et incompréhensibles, [elle] n'a pas ouvert, ou n'a pas eu d'action d'ouverture de son parachute et a impacté violemment l'eau." A environ 200 mètres du rivage, et à marée basse. L'autre pratiquant a pour sa part ouvert son parachute. "Il a amerri sous ses deux voiles et il est indemne" physiquement. Par respect pour la victime, le club cesse son activité quelques jours. 



Accident mortel de parachute : récit de Maxime Dumortier, directeur technique de Nouméa Skydive

L'impact s'est produit à quelques centaines de mètres de l'auberge de Poé. 

On était dans l’eau à côté. On a vu deux personnes tomber. Une personne qui n’a pas ouvert son parachute. Une autre personne qui a réussi à ouvrir son parachute à quelques mètres de l’eau.

Rémi Zadi, témoin de l'accident

Des secours impuissants

Assistant à la scène, survenue vers 17h30, d'autres témoins ont tenté d'intervenir, en faisant notamment des massages cardiaques à la malheureuse, avant de laisser place aux secours à proprement parler. Mais il était trop tard.

Retour sur les faits avec ce reportage sur site de David Sigal et Nathan Poaouteta :

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