Bourail célèbre le vivre ensemble

Les participants ont écrit de leurs mains les lettres de « Vivre ensemble », visibles du ciel.
Organisée d’ordinaire entre les tribus de Bourail, la fête de la citoyenneté a rassemblé ce samedi toutes les communautés du pays au village. Une journée de partage qui s'est finie avec un joli spectacle vu du du ciel. 
 
Couscous, crêpes bretonnes, lap lap vanuatais mais aussi fours kanak et wallisiens... Les plats de toutes les communautés étaient au menu de cette Fête de la citoyenneté organisée à Bourail, trois jours avant le 24 septembre.
Si la Nouvelle-Calédonie est le confetti le plus austral du pays des droits de l’homme, c'est aussi un territoire multiple, toujours en quête de cohésion. Sur la natte, chaque communauté a déposé des marqueurs culturels devant les représentants du district de Ny. Avec parfois des paroles très fortes. « Qui dans sa famille n’a pas un métis ? En Calédonie, les métis sont majoritaires », a lâché Michel, représentant de la communauté chinoise. 
L'amicale bretonne est la plus ancienne du pays;
 

Fiers de leurs identités multiples

Ce mélange de couleurs et de saveurs est à l’image des hommes transportés de gré ou de force sur ce Caillou qu'est la Nouvelle-Calédonie. 
Pour la première fois, Bourail célèbre la richesse de la mixité, qui fait aujourd’hui toute la particularité du pays. Or, faire partie de ce vivre ensemble, tout en gardant son identité, c'est « très important pour nous », confie Imelda Gaultier, de l'Amicale des bretons, qui est aussi la  plus vieille amicale du pays. 
Carène, une jeune Philippine mariée récemment au pays, se sent déjà chez elle. « Aux Philippines, nous avons les mêmes ingrédients mais nous ne les accommodons pas de la même façon », confie-t-elle en jetant un oeil derrière les stands, côté cuisine. 
Reste une question : le destin commun, mythe ou réalité ? Plus de 300 personnes réunies au champ de course ont opté pour la deuxième option en formant de leurs mains les mots « vivre ensemble », que l'on pouvait voir du ciel. 
 

Le reportage de Jean-Noël Méro

©nouvellecaledonie