Ce projet s'inscrit dans le cadre de l’initiative Kiwa et plus spécifiquement du projet local PERENNE (Protection et Restauration des Ripisylves de la Néra). Les professionnels espèrent que cette initiative sera la première d'une longue série sur le territoire. Bourail est la première commune a lancé ce projet, qui doit permettre de retenir la terre sur le bord des rivières et/ou des fleuves, afin d'empêcher qu'elle ne disparaisse dans le lagon.
Un enjeu agricole et environnemental
Franck Soury-Lavergne, élu en charge du développement durable à la chambre d’agriculture et de la pêche, porte ce projet pilote 100% local. A l'avenir, il devrait s'étendre sur une dizaine de berges au niveau d'exploitations agricoles. "On va lancer un appel à manifestation d'intérêt auprès des agriculteurs, qui pourront ainsi rentrer dans ce programme-là et participer à la protection des berges qui est un vrai enjeu" explique-t-il.
L'érosion est un problème pour les agriculteurs mais aussi au niveau de la protection du lagon."Elle abîme les récifs; ça fait de la terre sur les récifs et donc ça peut concerner l'activité pêche et plus largement l'environnement" explique Franck Soury-Lavergne.
Des espèces endémiques
Quelques jours avant le début du chantier de restauration des ripisylves de la Néra, la zone a été nettoyée. Le paillage a pu être posé sur les rives et près de 350 trous ont été creusés par l'équipe de la station. Parmi les espèces d'arbres plantés : des palétuviers aveuglants, des arbres à cuillère ou encore des bouraos, connus aussi sous le nom scientifique d'Acropogon macrocarpus.
Une fois planté, le bourao va grandir et devenir un arbuste à feuilles très denses. Selon les scientifiques, c'est une espèce qualifiée de pyro-retardante ; elle empêche la propagation des incendies. Le bourao a récemment été planté au Mont-Dore, sur la montagne des sources.