Le comité de gestion de la zone côtière Ouest, comme d'autres associations, a adhéré au programme du Conservatoire des espèces naturelles qui dirige depuis 2017 la lutte contre les espèces exotiques invasives. Une première à l'échelle du pays.
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Myconia et Sanseveria, des ennemis à traquer
La Sanseveria, conseillée aux jardiniers en herbe, car difficile à tuer. Appelée aussi « langue de belle-mère » à cause de ses feuilles dures, elle est très décorative en pot, mais devient invasive dans la nature.A la Roche Percée à Bourail, depuis deux semaines, on essaye d’endiguer la progression de cette plante, et le travail n’est pas facile.
Le problème, c’est ce rhizome qui court sous terre en multipliant les rejets.
La Sanseveria est avec le Myconia une des cibles privilégiées du comité de gestion de la zone côtière Ouest à Bourail (ZCO). Le Myconia est appelé à Tahiti le « cancer vert ».
« Le Myconia, c’est une espèce qui a ravagé certaines îles d’Hawaï et qui commence à faire son apparition en Nouvelle-Calédonie dans la vallée de la Thy » explique Florian Boisseau, coordinateur de la ZCO. « Cette plante là, il faut la traiter en priorité ».
Un plan d’action sur cinq ans
Avec le cerf, le cochon ou le chat, le Myconia figure dans la première ligne des espèces exotiques les plus nuisibles à l’environnement. Le conservatoire des espèces naturelles coordonne depuis 2017 un premier plan d’action à l’échelle du pays qui s’étalera sur cinq ans.Liste illustrée des 70 EEE classées prioritaires en Nouvelle-Calédonie by Françoise Tromeur on Scribd
Problème : chaque province a son propre code de l’environnement.
« Ils essayent de plus en plus d’homogénéiser les trois codes de l’environnement pour qu’en Nouvelle-Calédonie, il y ait une réglementation commune qui soit applicable au territoire » souligne Florian Boisseau.
La plupart des nuisibles répertoriés par le CEN ont été importés. Sur les cent espèces exotiques les plus nuisibles dans le monde, trente-six sont déjà présentes en Nouvelle-Calédonie.
Le reportage de Jean Nöel Méro