À Bourail, à une semaine de la Foire, le nouveau pont de Téné a été inauguré ce samedi matin. Sous ses airs d’ouvrage communal, il recèle quelques spécificités. Des innovations qui entrent dans une volonté d'améliorer ce village de brousse.
Un nouveau pont inauguré
Il y avait l’ancien pont de Téné, désormais il y aura le nouveau pont. Une construction novatrice sur plusieurs points : d’abord par son coût, 75 millions de budget ont été dédiés à ce pont. Et c'est moitié moins de ce qui se fait d'habitude sur ce type de construction. Un coût réduit obtenu grâce à des nouvelles techniques de réalisation.
C’est un pont prévu pour être inondable. Ce coût relativement faible a pu être réalisé justement à cause de l’utilisation d’une technicité nouvelle. En utilisant des poutrelles enrobées associées à des culées intégrales. Une technologie utilisée dans les pays anglo-saxons.
Ce nouveau pont, lien de vie avec l’un des poumons agricoles et économiques de la commune, n’est pas anodin. Si le site de Téné, et celui de la Foire, ont pu bénéficier d’une rénovation des routes et d’une buvette rénovée, l’ambition de l’équipe municipale est de faire peau neuve. Tout en gardant son âme, comme l'explique Patrick Robelin, le maire de Bourail.
“Le pont, c'est la finalité de tout un processus de travail, puisqu’on vient de goudronner 10 km de routes pour une somme de 80 millions de francs (...) on tient énormément à nos racines broussardes, c’est notre identité, on ne va pas se renier. Par contre, c’est un lieu de passage et on aimerait aussi améliorer ce lieu de passage.”
Dans une semaine, près de 20 000 personnes devraient affluer pour la célèbre Foire. Alors que Bourail fut peut-être durant un temps une délimitation symbolique entre le Nord et le Sud. Avec ce nouveau pont, la commune prouve qu’elle souhaite être autre chose, qu’un lieu de passage.
Reportage de Nathan Poaouteta