Le championnat du monde de lecture rapide se tenait en cette fin mai dans 17 pays. Plus de mille candidats participent à ce championnat. Parmi eux une sélection calédonienne. Elle a concouru ce lundi à Bourail.
Ils étaient une trentaine, ce lundi 31 mai à se réunir à Bourail pour concourir au championnat mondial de lecture rapide. Une première participation pour la Nouvelle-Calédonie.
Il n’y a pas d’âge pour commencer
Stylo à la main, chaque mot souligné. L’outil focalise le regard, aide à la concentration. C’est une technique de base de la lecture rapide.
Au bout de 22 minutes, Waïné Dalverny est la première candidate à terminer la lecture d’une oeuvre éditée pour l’occasion, Chameau, 75 pages.
A 9 ans, en classe de CM1 à l’école Louise Michel de Bourail, cette candidate de la catégorie enfant a bien retenu les moindres détails de l’histoire qu’elle vient de lire.
Passionné de lecture
Dans la catégorie supérieure, 117 pages à lire. Le plus rapide n’est autre que le plus jeune critique calédonien de la toile (avec sa chaîne Youtube "la croisée des livres), Jean-Victor Colombani-Jaffré, 11 ans.
"J’ai fait à peu près 40 minutes au niveau du temps, donc je pense que ça va", commente le fanatique de livres. "Après, j’étais en catégorie ado, et c’est un championnat mondial donc il y a très peu de chances que je gagne, mais si je gagne, ce sera une grande satisfaction personnelle".
Des arbitres internationaux
Il y a deux mois, Karine Maurel inscrit la Nouvelle-Calédonie au championnat du monde de lecture rapide. Cette coach neuro-sportive réussit même à ouvrir le concours aux enfants. Résultat : une trentaine de participants, et des chronos impressionnants pour une première participation.
"On a recruté du monde, et puis ja’ai passé avec mon mari le diplôme d’arbitre international", commente l’organisatrice de l’événement. "Donc on est juges français et juges internationaux. On est les seuls dans le Pacifique Sud".
Des techniques à apprendre
1 700 mots par minute, c’est la vitesse de lecture du champion de l’année dernière. En comparaison, un adulte ingère en moyenne 200 mots/minute, alors pour participer à ce concours, Claire Rozier s’est entraînée pendant plusieurs semaines :
"Franchement, j’ai quand même appris pas mal de choses. Même si on est un lecteur passionné, il y a quand même des trucs à savoir, ne serait-ce que du point de vue des stratégies à utiliser lors du championnat, que j’ignorais totalement. Donc oui, c’est important d’être coaché".
Deux heures de lecture, trente minutes supplémentaires pour répondre à un questionnaire de compréhension sur lequel les candidats seront jugés.
Les résultats du monde entier sont attendus en fin de semaine.
Le reportage de Camille Mosnier et Brice Bachon