L’amélioration de la filière cheval bien en selle

Améliorer le patrimoine génétique des chevaux élevés sur le Caillou, tel est l’objectif d’une opération d’importation de ces animaux menée au mois de septembre. Le secteur de l’élevage équin a présenté ce mercredi le bilan de cette démarche à l’étalonnerie de Nessadiou.
Ils sont arrivés sur le territoire le 18 septembre dernier. Eux ce sont six juments et trois étalons destinés à l’amélioration génétique des chevaux élevés en Nouvelle-Calédonie. 21 ânes et deux chevaux destinés à des opérateurs privés étaient également de ce voyage inédit, reporté de plusieurs mois en raison de la crise sanitaire. 
 


 

L’enjeu était important pour la filière locale d’élevage, et en particulier pour les races n’autorisant pas l’insémination artificielle.

 

Soutien de nombreux acteurs, publics comme privés

Portée par le Conseil du cheval de Nouvelle-Calédonie, cette opération unique en son genre a notamment bénéficié du soutien du gouvernement, des trois provinces et de plusieurs acteurs locaux et métropolitains de la filière équine. Le coût global de ce convoyage, incluant uniquement l’achat des chevaux Trotteur Français, est d’approximativement 65 millions de francs, financé à 64 % par les importateurs, 19 % par les sociétés mères et le Fonds Éperon, 16 % par les collectivités publiques et 2 % par des sponsors privés. L’enjeu était important pour la filière locale d’élevage, et en particulier pour les races n’autorisant pas l’insémination artificielle.

 

Temps de voyage réduit

Le convoyage des animaux s’est fait par un vol spécialement affrété de Qatar Airways, ce qui a permis de réduire considérablement la durée du voyage pour les bêtes : après une quarantaine d’un mois, ils sont passées par Doha Singapour avant d’arriver en  Calédonie où elles ont de nouveau effectué une quarantaine à Païta durant quinze jours. Hors quarantaine, leur tribulation n’aura duré que quatre semaines, contre près de trois mois habituellement.
Cet investissement à long terme va permettre à la filière, dont le chiffre d’affaires annuel est estimé à 1,9 milliards de francs, de bénéficier de nombreuses retombées, grâce à l’amélioration du patrimoine génétique et donc au développement d’un élevage calédonien plus performant.
 

Les explications de Loreleï Aubry sur l'importation de chevaux destinés à l'étalonnerie


Le reportage de Loreleï Aubry et Cédric Michaut : 
©nouvellecaledonie