L'Union calédonienne a ouvert son 53e congrès à Bourail

Daniel Goa, toujours aussi ferme avec l'État, ici avec son secrétaire général, Pierre-Chanel Tutugoro
L'UC ne prendre part à aucune discussion s'il n'y est pas question de souveraineté pleine et entière. C'est une déclaration de Daniel Goa, le président, à l'ouverture de son 53e congrès. Il se déroule à Azareu, commune de Bourail, dans le centre de la Nouvelle-Calédonie.

L'Union calédonienne a choisi Azareu. C'est dans cette tribu bouraillaise que l'UC a engagé vendredi 11 novembre les réflexions dans le cadre de son 53e congrès. Dans trois jours, le mouvement indépendantiste dévoilera la composition de son bureau, les nouvelles nominations de son articulation, son calendrier 2023 ainsi que les décisions prises par sa structure "jeunes", l'association Jeunesse Kanaky monde (AJKM). Pendant le rendez-vous, l'Union calédonienne fait aussi le bilan de ses représentations en commune, en province et au gouvernement.

Non participation

A l'issue de son congrès, elle présentera ses motions et résolutions. Celles-là même qui donnent aux militants la marche à suivre dans un calendrier politique clairement établi. Les dernières discussions qui se sont tenues à Paris, les réunions de travail proposées par l'Etat ou la venue de Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, avec Jean-François Carenco, le ministre délégué aux Outre-mer.

Et le président Daniel Goa a redonné le ton à l'ouverture du rendez-vous. Devant les militants, il a déclaré : "si la France rompait sa parole donnée, elle libèrerait le peuple kanak de la sienne". Ou encore : "aussi longtemps que l'État français n'engagera pas de discussions sur une souveraineté pleine et entière et qu'il ne s'engagera pas sur un calendrier de transfert, nous n'avons rien à faire dans des bilatérales ou des trilatérales." Ce sont des extraits de son discours.

Le bureau a aussi salué la mémoire d'Ito Waïa, l'artiste disparu mais aussi celle de Louis Kotra Uregei, le grand leader indépendantiste. 

La minute de silence dédiée à Ito Waïa et Louis Kotra Uregei.

Résultat de ces discussions la semaine prochaine, sûrement au cours d'une conférence de presse. Un congrès qui se tient en même temps que celui de son parti-frère, le Palika qui se tient lui à Yaté.

Le point dans ce reportage de Nathan Poaouteta :

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