La vente d'alcool interdite, le week-end a été calme à Bourail

Patrick Robelin, maire de Bourail.
Après plusieurs actes de violence survenus le week-end sur la voie publique et chez des particuliers, la vente d'alcool a été interdite du 7 au 9 juillet à Bourail. Le bilan est positif, constatent le maire et les habitants rencontrés.

"Zéro violence intrafamiliale rapportée, zéro problème de délinquance dans le village, une seule personne arrêtée au volant", constate Patrick Robelin, le maire de Bourail, ce lundi. L'arrêté d'interdiction de vente d'alcool, en vigueur du vendredi 7 juillet, midi, au dimanche 9 juillet, minuit, "a payé”.

"On a vu la différence"

Les habitants confirment : le week-end a été plus calme que d'ordinaire. "Quand la vente d’alcool est autorisée, il y a du grabuge, des gens qui font n’importe quoi dans le village", commente une Bouraillaise. Une autre rapporte les constats de son compagnon, qui travaille dans une station-service. "Il a vu la différence. Ses premiers clients, d’habitude, le week-end, ce sont des gens un peu soûls.

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Le haut-commissariat a accordé un deuxième arrêté d'interdiction de vente d'alcool, du jeudi 13 juillet, à midi, jusqu'au dimanche 16 juillet, à minuit. Suite à une demande du maire datant du 7 juin. L'arrêté, "pour nous, c’était un moyen de stopper la spirale de violence" après deux week-ends d'agressivités sur la voie publique et dans les foyers, fin mai et début juin. Souvent provoquées par l'alcool, soulignait Patrick Robelin samedi. 

On sait maintenant que ne pas consommer d’alcool, c’est gagner en tranquillité dans la commune.

Patrick Robelin, maire de Bourail

 

L'interdiction a porté ses fruits. Pour autant, “on ne va pas reconduire ça tous les week-ends", indique l'élu. Mais il envisage de renouveler l'opération à certaines périodes, "quand on sent qu’il y a un peu de tension dans le village, à la fin des périodes scolaires par exemple", explique-t-il, évoquant une consommation excessive chez certains élèves des lycées professionnels.