Cinq des huit espèces de tortues marines recensées dans le monde vivent en Nouvelle-Calédonie. Si sur les cinq, deux d'entre elles ne font sans doute que transiter, les trois autres sont fréquemment observées dans le lagon calédonien.
Caroline Antic-Martin et Michel Bouilliez (avec L.C) •
La tortue luth et la tortue olivâtre sont des demoiselles qui ne sont que de passage dans les eaux calédoniennes. En revanche, trois autres sont souvent aperçues dans notre lagon.
"Normalement, l'équilibre est à peu près à 50/50. Là on a un déséquilibre : positif car il y a des recrutements mais négatif car il y a beaucoup moins de grosses donc une situation quand même à surveiller et à gérer, ce que font les provinces avec les aires coutumières" explique Richard Farman, le directeur de l'aquarium.
"Il semblerait qu'il y ait autant de pontes dans le grand lagon Sud qu'à Bourail donc ça veut dire qu'on aurait deux fois plus de tortues qui viennent pondre en Nouvelle-Calédonie que prévu précédemment donc c'est plutôt une bonne nouvelle" ajoute Richard Farman.
"Il y a des sites de pontes, connus et reconnus au Vanuatu et d'ailleurs des tortues qui ont été balisées au Vanuatu, on les retrouve en Nouvelle-Calédonie donc comme pour toutes les congénères, elles pondent quelque part et ensuite elles essaiment et elles vont vivre ailleurs" conclut-il.
Tous les allers/retours sont suivis de près par le WWF. En partenariat avec le gouvernement, les provinces, l’aquarium des lagons et Bwärä tortues marines, l’association a placé 80 balises sur des tortues afin d’étudier leurs déplacements et d’identifier les menaces. Objectif à terme : mettre en place des mesures de protection efficaces sur les sites de ponte et le long des routes migratoires.
Marc Oremus, coordinateur du programme marin au WWF en Nouvelle-Calédonie, était l'invité de notre JT du samedi 22 février.