La Province Sud à Bourail pour discuter de Gouaro Deva

Située sur le domaine de Deva, commune de Bourail, la Vallée Tabou est un site d’environ 1000 hectares classé au patrimoine historique et culturel de la province Sud depuis 2011.
Le domaine de Gouaro Deva en discussion ce samedi à Bourail. Philippe Michel a rencontré les nouveaux membres du GDPL Mwé Ara, deuxième actionnaire du site. Au cœur des échanges, le GDPL lui-même avec un problème de mandataires non reconnus, mais aussi les algues vertes. 
Le GDPL Mwé Ara détient 24% des titres, et il regroupe les coutumiers et propriétaires terriens du site. Ce samedi, on a assisté à des échanges vifs entre les nouveaux mandataires du GDPL et Philippe Michel. 

« Un problème de fonctionnement »

Lors de cette réunion, les membres du groupement de droit particulier local sont allés droit au but : c’est avec eux que la Province Sud doit communiquer. Depuis 2008, le domaine de Deva fait l’objet d’un conflit foncier mais surtout d’un problème de gestion au sein du groupement qui est 2ème actionnaire du site.
Hyacinthe Teuet, un des mandataires du GDPL.  

« D’abord un problème interne »

Les nouveaux mandataires accompagnés des propriétaires terriens et du collectif Güaro comptaient justement sur la province Sud pour reconnaître leur légitimité. Philippe Michel, le président de la Province Sud a répondu par un document juridique « La Province Sud est dans une incapacité d’arbitrage » ce que précise le tribunal administratif. 
Ecoutez Philippe Michel. 

Les premiers mandataires du GDPL Mwé Ara dont son président étaient absents à la réunion. Selon les membres actuels, ils n’ont jamais répondu à leurs sollicitations pour engager le dialogue.
 

Le problème des algues vertes

Autre sujet évoqué ce samedi à Bourail, le problème de la prolifération des algues vertes. La Province Sud a pu établir ce qui avait pu provoquer le phénomène.
En mars dernier, 2 km de côtes du site de Deva étaient infestés d’algues vertes avec, entre autres désagréments, une odeur nauséabonde. Tous semblaient accuser le Sheraton avec son golf nourri à l’engrais. Selon la Province Sud, l’hôtel 5 étoiles ne serait pas le seul en cause. 
Philippe Michel, président de la Province Sud  
Ces algues colonisent le platier et couvrent les coraux du lagon.

Beaucoup plus vaste en effet. L’hôtel n’a fait qu’accélérer un phénomène de pollution qui était déjà en cours. 
Emmanuel Hernu secrétaire du Collectif  Güaro  
Le golf était pointé du doigt en février 2018

En mars, 5 549 kg d’engrais étaient encore utilisés par le Sheraton. En septembre, ils n’étaient plus qu’à 122 kg, ce qui n’a pas empêché la présence d’algues vertes. L’exploitant du golf du Sheraton prévoit une certification du site pour un golf écodurable.