Dix bêtes abattues sur le domaine de Deva dans le cadre d’une chasse de régulation, avec inspection d’un vétérinaire. 200 kilos de viande découpés et désossés par l’Ocef. Et à la sortie des cuisines, 400 plats individuels. Ces caris de cerf au coco ont été confectionnés par un traiteur bouraillais, qui les a accompagnés d’un gratin de squash.
Cinq associations destinataires
Samedi 20 novembre, ils doivent être distribués, gratuitement, à Nouméa. A raison de:
- 120 pour l’association Dorcas qui lutte contre la précarité.
- 120 pour L’Accueil qui accompagne les sans-abris.
- Soixante pour la Société Saint-Vincent-de-paul.
- Cinquante pour le Secours catholique.
- Cinquante pour la Rapsa qui aide à la réinsertion des anciens détenus.
Entre seuil de pauvreté, et prolifération des cerfs
L’objectif, explique la présidente de la province Sud, Sonia Backès, c’est de régler un double problème. Environnemental, "avec l’excès de cerf qu’on a en Nouvelle-Calédonie", et sociétal : "50 000 personnes vivent sous le seuil de pauvreté et n’ont pas forcément de viande à manger à la fin du mois ou à donner à leurs enfants".
Une idée saluée par le maire de Bourail, Patrick Robelin. "C’est certainement le moyen pour valoriser cette viande. En plus, c’est une viande de très bonne de qualité."
La viande de cerf démarre à des prix très corrects, surtout si on veut se donner la peine de la mettre en règle, de la valoriser.
Gérard Perraut, gérant du Fin gourmet
Cette opération-test pourrait être renouvelée si la réglementation est revue par les élus du Congrès. Un dossier un peu complexe, sur les plans administratif et sanitaire. Mais une vraie perspective solidaire et environnementale.
Un reportage d’Erik Dufour et Carawiane Carawiane à lancer en cliquant sur l’image en tête.