La structure hôtelière de la province Sud qui était déjà en difficultés financières avant le confinement est aujourd’hui dans une situation catastrophique selon la direction. La crise du Covid n’a fait qu’accélérer cette descente. L'hôtel va réduire la voilure, jusqu'à la fin de l'année.
Jeannette Peteisi, Laureleï Aubry et Franck Vergès (CM) •
« La situation du Sheraton de Deva, depuis son ouverture, depuis six ans, elle est catastrophique » se désole Olivier Jaquemet, directeur général de la Société des Hôtels de Nouméa et celle de Deva.
Le reflet d’un projet hôtelier trop ambitieux, trop luxueux selon le directeur général qui d’après lui, ne répond pas à la demande locale. Résultats, les pertes financières sont énormes.
« Depuis six ans, le Sheraton est un gouffre de 800 millions par an. Ça fait quasiment cinq milliards qui ont coûté à la SHN (Société des Hôtels de Nouméa, détenue à 90 % par le province Sud, ndlr) »
Des réflexions sont menées auprès de la province Sud pour réduire très vite la capacité de fonctionnement du Sheraton de Deva, bien trop coûteux pour la collectivité.
Aucun plan de licenciement envisagé pour le moment
Les 150 employés de la structure, déjà placés en chômage partiel, pourraient se voir proposer des emplois à mi-temps.
De son côté, Sonia Barket, présidente de la "société hôtelière de Déva", a tenu ce vendredi à mettre fin aux rumeurs de démantèlement de l'établissement.
Pour l'heure c'est une option qui n'est pas envisagée du tout, pour trois raisons. La première, nous sommes dans un cadre de défiscalisation, qui ne nous permet pas de sortir du cadre de l'hôtellerie. La seconde, c'est que nous sommes sur un domaine provincial, qui est loué sur un bail emphytéotique, certes, mais qui ne nous permet pas de maîtriser le foncier. Et la troisième raison, c'est qu'historiquement, les partenaires locaux ont toujours été défavorables à un démantèlement et à une privatisation des actifs du domaine de Déva - Sonia Barket, présidente de la société hôtelière de Déva