12.850 dollars tonne dans la nuit de dimanche à lundi mais 12.410 dollars la tonne vendredi soir à Londres. Le cours du nickel a un peu baissé. Mais désormais, il y a un nouvel indicateur adopté par les analystes de Goldman Sachs, un "facteur d'espérance" intégré au calcul du prix du métal.
Ce nouvel indicateur dans le calcul de la valeur du nickel pourrait faire du bien à la Nouvelle-Calédonie. "Cette méthode est particulière, originale. La banque américaine, très active dans le négoce du métal, a décidé d’intégrer à ses prévisions pour les cours du nickel un nouvel indicateur qu’elle appelle facteur d’espérance, et c’est très sérieux" a indiqué Philippe Chalmin, expert des matières premières et coordinateur des économistes du cercle Cyclope. Et de poursuivre, "Pour Goldman Sachs, si vous ne prenez que la demande pour l’acier inoxydable, le cours du nickel vaut autour de 10.000 dollars la tonne, pas plus, mais la banque américaine à décider de tenir compte dans ses prévisions des perspectives offertes par les véhicules électriques et de l’énorme demande à venir de nickel. Elle intègre désormais ce nouvel indice, ce "facteur d’espérance" qu’elle estime à 3.800 dollars la tonne. Ce qui lui permet d’envisager un cours du nickel à 13.800 dollars fin 2019" conclu Philippe Chalmin. L’avenir dira si Goldman Sachs a eu raison de se montrer optimiste.
Vents de travers
Lundi, en début de matinée à Londres, la Bourse des métaux a commencé par saluer la perspective d’une reprise des discussions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine. Le nickel a grimpé pour atteindre 12.850 dollars la tonne, avant de chuter. "Des vents de travers ont frappé le cours du métal" a résumé Williams Adams, analyste chez Fastmarkets. L’optimisme commercial a été rapidement ébranlé par de mauvaises données manufacturières dans la région Asie-Pacifique. Les données du secteur pour le Japon, la Chine, l’Australie, Taïwan, la Corée du Sud sont toutes inférieures à 50, ce qui indique une contraction de la production industrielle.
Un léger mieux
Mercredi, un léger mieux. Le marché de Londres enregistrait, pour la première fois en 18 ans, une baisse des exportations australiennes de fer, premier composant de l’acier. Réaction positive des cours mondiaux, "la baisse des exportations australiennes a entraîné une ruée des consommateurs, des industriels sur le fer" commentait à Londres la banque australienne Macquarie qui ajoutait "les contraintes environnementales ont amené la fermeture provisoire d’usines sidérurgiques en Chine, à Tangshan. Les usines des autres pays en profitent pour produire plus d’acier et achètent du minerai de fer" et du nickel…
Fin de semaine contrastée
Jeudi, le marché s’est intéressé à Eramet. Le groupe financier franco-allemand Oddo BHF est passé à l’achat pour viser un objectif de cours de 100 euros, car "le marché ne prend pas en compte les projets transformants du producteur métallurgique au cours des prochaines années." Dans le détail, il s’agit du plan de sauvetage de la Société Le Nickel (SLN), de la validation du projet d’extension de production de manganèse à Moanda au Gabon et du projet de valorisation de lithium en Argentine ; enfin, du lancement du projet Weda Bay de fonte de nickel en Indonésie à partir de 2020. Le groupe français est associé au géant chinois de l’acier Tsingshan qui produit 15 % de l’inox mondial.
Vendredi, le prix des métaux de base était de nouveau sous pression, soumis à des vents contraires. "Le cours du nickel a faibli, il subit des indicateurs où dominent les points faibles de l’économie mondiale" constate l’analyste londonien Fastmarkets. "Les données industrielles allemandes ont affiché une forte baisse de 8,2 %" précise Marex Spectron. Cours du fer en légère baisse, incertitude concernant les prochaines négociations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis qui vont reprendre à Pékin, nouvelles tensions entre Washington et l’Europe, hausse du dollar, faible demande de nickel sur le marché de Shanghai, malgré ces contraintes le cours du métal s'en sort finalement plutôt bien.
Cours du nickel à trois mois au LME : 12.410 dollars par tonne (5,63 dollars par livre), +0,26 % ce vendredi à 15H30 GMT. Sur la semaine, le nickel perd 2,11 %.
Vents de travers
Lundi, en début de matinée à Londres, la Bourse des métaux a commencé par saluer la perspective d’une reprise des discussions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine. Le nickel a grimpé pour atteindre 12.850 dollars la tonne, avant de chuter. "Des vents de travers ont frappé le cours du métal" a résumé Williams Adams, analyste chez Fastmarkets. L’optimisme commercial a été rapidement ébranlé par de mauvaises données manufacturières dans la région Asie-Pacifique. Les données du secteur pour le Japon, la Chine, l’Australie, Taïwan, la Corée du Sud sont toutes inférieures à 50, ce qui indique une contraction de la production industrielle.
La demande de nickel pour les batteries des véhicules électriques est apparue comme le thème dominant de tout flux vers une hausse des prix. Faute de nouvelle importante dans ce secteur cette semaine, les investisseurs financiers sont frileux pour le nickel.
Dee Perera, analyste du nickel au LME, Marex Spectron
Un léger mieux
Mercredi, un léger mieux. Le marché de Londres enregistrait, pour la première fois en 18 ans, une baisse des exportations australiennes de fer, premier composant de l’acier. Réaction positive des cours mondiaux, "la baisse des exportations australiennes a entraîné une ruée des consommateurs, des industriels sur le fer" commentait à Londres la banque australienne Macquarie qui ajoutait "les contraintes environnementales ont amené la fermeture provisoire d’usines sidérurgiques en Chine, à Tangshan. Les usines des autres pays en profitent pour produire plus d’acier et achètent du minerai de fer" et du nickel…
Fin de semaine contrastée
Jeudi, le marché s’est intéressé à Eramet. Le groupe financier franco-allemand Oddo BHF est passé à l’achat pour viser un objectif de cours de 100 euros, car "le marché ne prend pas en compte les projets transformants du producteur métallurgique au cours des prochaines années." Dans le détail, il s’agit du plan de sauvetage de la Société Le Nickel (SLN), de la validation du projet d’extension de production de manganèse à Moanda au Gabon et du projet de valorisation de lithium en Argentine ; enfin, du lancement du projet Weda Bay de fonte de nickel en Indonésie à partir de 2020. Le groupe français est associé au géant chinois de l’acier Tsingshan qui produit 15 % de l’inox mondial.
Vendredi, le prix des métaux de base était de nouveau sous pression, soumis à des vents contraires. "Le cours du nickel a faibli, il subit des indicateurs où dominent les points faibles de l’économie mondiale" constate l’analyste londonien Fastmarkets. "Les données industrielles allemandes ont affiché une forte baisse de 8,2 %" précise Marex Spectron. Cours du fer en légère baisse, incertitude concernant les prochaines négociations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis qui vont reprendre à Pékin, nouvelles tensions entre Washington et l’Europe, hausse du dollar, faible demande de nickel sur le marché de Shanghai, malgré ces contraintes le cours du métal s'en sort finalement plutôt bien.
Cours du nickel à trois mois au LME : 12.410 dollars par tonne (5,63 dollars par livre), +0,26 % ce vendredi à 15H30 GMT. Sur la semaine, le nickel perd 2,11 %.