Le marché du nickel est à nouveau pris en étau entre conflits commerciaux et tensions géopolitiques. Les fronts économiques, politiques et militaires sont aussi importants que les fondamentaux du nickel, l’offre et la demande. Les exportations calédoniennes de ferronickel ont baissé.
La Bourse des métaux de Londres monte puis recul, sur fond d’escalade des tensions entre Washington et Téhéran. Un motif tout trouvé pour des prises de bénéfices des investisseurs industriels ou financiers. Le nickel consolide cette semaine, mais sa performance est mitigée. Elle suggère que l’offre mondiale influence fortement les prix. Tout nouvel accord commercial entre les Etats-Unis et la Chine verrait probablement la demande reprendre le dessus.
Le prix du nickel a atteint un sommet de 12.390 dollars la tonne jeudi soir, son cours le plus élevé depuis le 20 mai dernier, soutenu par la faiblesse du dollar et l’espoir fragile d’une trêve commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. L’accent étant mis sur les réunions prévues entre les principaux dirigeants mondiaux au sommet du G 20 qui se tiendra la semaine prochaine au Japon.
Optimisme
Jeudi, 11.500 lots de nickel ont été négociés à Londres, juste derrière 17.000 lots de cuivre et 15.000 lots d’aluminium.
Le producteur japonais Sumitomo a envisagé une hausse du déficit mondial de nickel en 2019. Déficit qui augmenterait de 51.000 tonnes contre 35.000 tonnes envisagées précédemment "en raison de la hausse de la production d’acier inoxydable en Chine" a précisé Alastair Munro, analyste du nickel pour le négociant Marex Spectron.
Brésil et Nouvelle-Calédonie
En début de semaine, le cours du nickel avait bénéficié de la décision du producteur brésilien Vale de suspendre la production d’une usine au Brésil, en raison de risques environnementaux. Elle devrait se traduire par une légère baisse de l’offre mondiale. Le marché londonien a pris connaissance de deux informations concernant la Nouvelle-Calédonie. Une baisse des exportations de ferronickel et une hausse des exportations de nickel pur. Selon les dernières statistiques de l’INSG, sur la base d’informations douanières, les exportations calédoniennes de ferronickel auraient baissé de 27 % sur les 3 premiers mois de 2019 par rapport à la même période de 2018 (12.000 tonnes de nickel contre 16.494 tonnes). En revanche, la production de nickel pur pour les batteries des véhicules électriques (nickel hydroxyde cake) est en augmentation de 25,6 % indiquant une montée de la production de l’usine VNC du Sud calédonien (2089 tonnes produites sur les 4 premiers moins de l'année, 1663 tonnes en 2018).
Chine et Indonésie
Vendredi, retournement de situation. Le nickel était de nouveau sous pression. La faiblesse des prix observée dans la journée à Shanghai faisait l’effet d’une petite douche froide sur fond de tensions extrêmes entre les Etats-Unis et l’Iran. Les symptômes d’une détérioration du marché apparaissaient de nouveau. Les stocks de nickel livrables dans les entrepôts chinois sont en forte hausse. Ils ont augmenté de 5.835 tonnes, soit 52,6 % pour atteindre 17.000 tonnes.
La perspective d’une augmentation de la production indonésienne a également freiné la reprise du métal. Le "district du nickel" de Kolata, au Sud-ouest de Sulawesi, devrait compter deux usines de plus d’ici fin 2021. Le projet est un complexe industriel ou cohabiterait deux unités modernes, l'une produisant un alliage de fer et de nickel (21 %), l'autre du nickel pur ainsi que du cobalt. Le groupe chinois ENFI assurant la construction d’une centrale électrique au charbon de 350 MW.
Le cours du nickel à trois mois était en baisse de 1,05 % vendredi à 14H50 GMT. Le nickel s'échangeait 12.192 dollars la tonne (5,53 dollars par livre). Sur la semaine, le cours du nickel progressait de 2,31 %.
Le prix du nickel a atteint un sommet de 12.390 dollars la tonne jeudi soir, son cours le plus élevé depuis le 20 mai dernier, soutenu par la faiblesse du dollar et l’espoir fragile d’une trêve commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. L’accent étant mis sur les réunions prévues entre les principaux dirigeants mondiaux au sommet du G 20 qui se tiendra la semaine prochaine au Japon.
Optimisme
Jeudi, 11.500 lots de nickel ont été négociés à Londres, juste derrière 17.000 lots de cuivre et 15.000 lots d’aluminium.
Le producteur japonais Sumitomo a envisagé une hausse du déficit mondial de nickel en 2019. Déficit qui augmenterait de 51.000 tonnes contre 35.000 tonnes envisagées précédemment "en raison de la hausse de la production d’acier inoxydable en Chine" a précisé Alastair Munro, analyste du nickel pour le négociant Marex Spectron.
Brésil et Nouvelle-Calédonie
En début de semaine, le cours du nickel avait bénéficié de la décision du producteur brésilien Vale de suspendre la production d’une usine au Brésil, en raison de risques environnementaux. Elle devrait se traduire par une légère baisse de l’offre mondiale. Le marché londonien a pris connaissance de deux informations concernant la Nouvelle-Calédonie. Une baisse des exportations de ferronickel et une hausse des exportations de nickel pur. Selon les dernières statistiques de l’INSG, sur la base d’informations douanières, les exportations calédoniennes de ferronickel auraient baissé de 27 % sur les 3 premiers mois de 2019 par rapport à la même période de 2018 (12.000 tonnes de nickel contre 16.494 tonnes). En revanche, la production de nickel pur pour les batteries des véhicules électriques (nickel hydroxyde cake) est en augmentation de 25,6 % indiquant une montée de la production de l’usine VNC du Sud calédonien (2089 tonnes produites sur les 4 premiers moins de l'année, 1663 tonnes en 2018).
Chine et Indonésie
Vendredi, retournement de situation. Le nickel était de nouveau sous pression. La faiblesse des prix observée dans la journée à Shanghai faisait l’effet d’une petite douche froide sur fond de tensions extrêmes entre les Etats-Unis et l’Iran. Les symptômes d’une détérioration du marché apparaissaient de nouveau. Les stocks de nickel livrables dans les entrepôts chinois sont en forte hausse. Ils ont augmenté de 5.835 tonnes, soit 52,6 % pour atteindre 17.000 tonnes.
La perspective d’une augmentation de la production indonésienne a également freiné la reprise du métal. Le "district du nickel" de Kolata, au Sud-ouest de Sulawesi, devrait compter deux usines de plus d’ici fin 2021. Le projet est un complexe industriel ou cohabiterait deux unités modernes, l'une produisant un alliage de fer et de nickel (21 %), l'autre du nickel pur ainsi que du cobalt. Le groupe chinois ENFI assurant la construction d’une centrale électrique au charbon de 350 MW.
"Il faut relativiser, sans le négliger, le projet de l’industriel indonésien (PT Ceria Nugraha IndoTama ndlr). On est sans doute plus proche de 50.000 tonnes de nickel que de 260.000 tonnes comme l’indiquent certaines sources en ajoutant le fer au nickel. Et pas avant fin 2021. La demande pour les véhicules électriques devrait absorber cette production. Deux usines indonésiennes de plus ? La Nouvelle-Calédonie peut y faire face."
David Wilson, expert du nickel de Freepoint Commodities à Londres
Le cours du nickel à trois mois était en baisse de 1,05 % vendredi à 14H50 GMT. Le nickel s'échangeait 12.192 dollars la tonne (5,53 dollars par livre). Sur la semaine, le cours du nickel progressait de 2,31 %.