La mesure a été votée en assemblée de la province Sud le 7 mai dernier. Un couvre-feu entre 22 h et 5 h du matin pour les mineurs non-accompagnés. Des sanctions sont prévues. Comment réagissent les principaux intéressés ?
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C’est une mesure forte de la province Sud : le contrôle et le signalement systématique des mineurs non-accompagnés entre 22 h et 5 h du matin. Objectif affiché, responsabiliser davantage les parents dans la lutte contre l’alcoolisme et la délinquance des mineurs.
« Moi, je trouve que c’est une très bonne idée. Nous, dans notre quartier, il y a trop de délinquance. Ma mère ne veut pas me laisser sortir pour ça » confie ce lycéen de Petro Attiti.
« Ça évite qu’il y ait des conneries, de salir la ville. Ça permet aussi aux parents de prendre conscience qu’il faut s’occuper des enfants » renchérit un autre élève.
D'autres par contre se questionnent sur l'efficacité de la mesure. Et son encadrement.
« Est-ce qu’on peut sortir en voiturette ? » questionne cette lycéenne du Lapérouse.
« C’est bête, il y a de la délinquance même la journée » commente un autre.
Certains associations de parents d'élèves regrettent de ne pas avoir été consultées.
« Sur le fond, ce contrôle des mineurs nous convient bien parce qu’il faut quand même qu’un jour ou l’autre, on règle le problème » explique Sylvain Hons, de la Fédération calédonienne des parents d'élèves. « Par contre, là où on est un petit peu plus réservés, c’est en ce qui concerne la suppression des allocations familiales. Je crois que dans un premier temps, il va falloir vérifier que ce ne soit pas des cas de récidive pour q’on ne sanctionne pas aveuglément, et vérifier que les parents jouent le jeu ».
D'autres craignent une stigmatisation des quartiers :
« Ces mesures pour moi, elles sont inquiétantes. Est-ce qu’elles sont adressées aux quartiers populaires ou aux quartiers Sud ? » commente Virginie Murcia, la présidente de l’UGPE (l’Union des groupements des parents d’élèves)
Selon les derniers chiffres, 40 % des cambriolages sont commis par des personnes mineures dans le Grand Nouméa. Le parquet assure que ces enquêtes sociales prendront en compte toutes les difficultés que peuvent rencontrer les familles.
Le reportage de Dave Waheo-Hnasson et Franck Vergès
Les lycéens plutôt pour
Interrogés lors de leur pause de midi, la plupart des lycéens adhèrent à cette mesure.« Moi, je trouve que c’est une très bonne idée. Nous, dans notre quartier, il y a trop de délinquance. Ma mère ne veut pas me laisser sortir pour ça » confie ce lycéen de Petro Attiti.
« Ça évite qu’il y ait des conneries, de salir la ville. Ça permet aussi aux parents de prendre conscience qu’il faut s’occuper des enfants » renchérit un autre élève.
D'autres par contre se questionnent sur l'efficacité de la mesure. Et son encadrement.
« Est-ce qu’on peut sortir en voiturette ? » questionne cette lycéenne du Lapérouse.
« C’est bête, il y a de la délinquance même la journée » commente un autre.
Les inquiétudes des parents
Lors du signalement au Parquet, une enquête est diligentée en lien avec les services sociaux. Si manquements des obligations parentales il y a, le versement d’allocations peut être suspendu. Des mesures pénales peuvent également être enclenchées.Certains associations de parents d'élèves regrettent de ne pas avoir été consultées.
« Sur le fond, ce contrôle des mineurs nous convient bien parce qu’il faut quand même qu’un jour ou l’autre, on règle le problème » explique Sylvain Hons, de la Fédération calédonienne des parents d'élèves. « Par contre, là où on est un petit peu plus réservés, c’est en ce qui concerne la suppression des allocations familiales. Je crois que dans un premier temps, il va falloir vérifier que ce ne soit pas des cas de récidive pour q’on ne sanctionne pas aveuglément, et vérifier que les parents jouent le jeu ».
D'autres craignent une stigmatisation des quartiers :
« Ces mesures pour moi, elles sont inquiétantes. Est-ce qu’elles sont adressées aux quartiers populaires ou aux quartiers Sud ? » commente Virginie Murcia, la présidente de l’UGPE (l’Union des groupements des parents d’élèves)
Selon les derniers chiffres, 40 % des cambriolages sont commis par des personnes mineures dans le Grand Nouméa. Le parquet assure que ces enquêtes sociales prendront en compte toutes les difficultés que peuvent rencontrer les familles.
Le reportage de Dave Waheo-Hnasson et Franck Vergès