C’est une intervention de grande ampleur qui s’est déroulée ce samedi 1er juin aux abords du quartier de Saint-Quentin, entre la caserne de Normandie et le rond-point de la colline d'Auteuil, à Dumbéa. La zone est totalement inaccessible depuis l’installation des premiers barrages, il y a bientôt trois semaines.
Déblayer la zone
Trois escadrons de la gendarmerie et des Véhicules de l’Avant Blindés (VAB) ont été dépêchés sur place, pour sécuriser le secteur. L’objectif n’était pas d’interpeller des émeutiers, mais bien de déblayer la zone. A l’arrivée des forces de l’ordre, une trentaine de personnes qui occupait les barrages s'est écarté du site.
Pour extraire les carcasses de voitures brulées, les morceaux de ferraille et les blocs de béton qui entravaient la chaussée, les gendarmes ont été aidés de nombreux camions bennes. Par sécurité, les prestataires réquisitionnés ont assuré leur mission, le visage caché, pour éviter des représailles.
Dégager la RT1 jusqu'à Païta
Jour après jour, les forces de l’ordre tentent de libérer la voie express et la RT1 de Nouméa, jusqu’à Païta dans l’espoir d’ouvrir l’aéroport de la Tontouta, ce lundi 3 juin. Païta, où une autre intervention sur des barrages était annoncée cet après-midi.
Mais ce que redoutent les habitants et les gendarmes eux-mêmes, c’est que le secteur de Saint-Quentin ne retombe aux mains des barragistes une fois la nuit tombée.
L'un d'entre eux a été interrogé cet après-midi par NC la 1ere. Il assure que les barrages vont être remis en place. "Les ordres qu'on a, c'est de continuer. La route ne sera pas ouverte dès maintenant, ni jusqu'au 22 juin. On attend les résultats. Là, ils dégagent, mais on va replacer les barrages", révèle l'un des jeunes barragistes mobilisés sur place.