Des «cuboméduses» seraient à l'origine des piqûres dans le lagon Sud-Ouest

Photo d'une de ces méduses.
Les méduses dangereuses signalées dans le lagon Sud-Ouest ont été identifiées. Elles appartiendraient à la classe des cuboméduses, plus précisément à l’espèce Carybdeidae ou Alatina Alata. La zone de vigilance s'étend désormais de Bourail à l'îlot Amédée. 
 
[MISE A JOUR DE LA FIN D'APRES-MIDI]

Le premier communiqué datait de mercredi. C’est par ce biais que la Dass-NC a rapporté «la présence de méduses dangereuses dans le lagon Sud-Ouest». La direction des Affaires sanitaires et sociales de la Nouvelle-Calédonie signalait sept personnes piquées par des méduses le dimanche précédent. «Depuis, annonce un autre communiqué diffusé ce vendredi après-midi, d’autres témoignages de baigneurs également piqués ont signalé ces méduses dans une zone géographique maritime allant du lagon de Bourail à celui de l’îlot Amédée.»
  

Eviter les baignades dans ce vaste secteur

Mieux vaut éviter de se baigner dans ce vaste secteur, pendant le week-end... «Il s’agit de méduses pouvant entraîner une envenimation sévère à très sévère», insiste la Dass. Rappelons que les premiers signalements de baigneurs piqués concernaient un périmètre allant de l’îlot Ténia, à Boulouparis à hauteur de la passe de Saint-Vincent, jusqu’à la zone de l’îlot M’Ba à Païta, en passant par l’îlot Goldfield à hauteur de la passe de Uitoé.
   
L'îlot M'Ba.
 

Spécialiste australienne

Le gouvernement précise ce soir que des captures sont en cours, «à des fins d'identification précise». Mais grâce à des photos prises par un témoin, l’identification des invertébrés en cause a déjà pu progresser. D’après une spécialiste mondiale de la taxonomie des méduses, Lisa-Ann Gershwin, basée en Australie et jointe par le docteur Claude Maillaud, elles appartiendraient à la classe des cuboméduses. Plus précisément de l’espèce Carybdeidae ou Alatina Alata
  

Concentration et étendue inhabituelles

Une méduse peu courante en Nouvelle-Calédonie, mais néanmoins présente dans notre lagon, même si la période la plus propice se situe en fin de saison chaude. Plus inhabituelle est la concentration observée par les témoins et l’étendue des zones infestées.
 

Les symptômes

Selon la Dass, les personnes admises au Médipôle présentaient tout ou partie des symptômes suivants : douleurs vives puis douleurs profondes et diffuses, sensations de brûlure, sensation de froid, tremblements, gonflement de la zone touchée, hypothermie, vomissements, difficulté à respirer… «Le premier geste à faire, c’est d’apposer du vinaigre, il ne faut surtout rien faire d’autre» avant de prévenir les secours, prévient Claude Maillaud, docteur en physiologie et biologie des organismes.
©nouvellecaledonie

Des explications recueillies par Bernard Lassauce et Gaël Detcheverry, dont le reportage complet est à retrouver au JT de 19h30.
Les recommandations face à ces méduses
• Ne pas se baigner dans les zones indiquées

• Ne pas manipuler une méduse, même échouée ou morte

• En cas de piqûre :
- sortir de l’eau le plus vite possible
- rincer abondamment au vinaigre dès que possible la blessure et les tentacules (s’il y en a) pour inactiver le venin
- après application du vinaigre, enlever les tentacules délicatement, en utilisant une pince à épiler, et pas à main nue
- sécher et réchauffer rapidement la personne
- prendre un traitement contre la douleur si nécessaire
- demander un avis médical en urgence, ou appeler le 15

• Attention :
- ne jamais rincer les lésions ou les tentacules à l’eau de mer, eau douce, urine, citron, alcool, soda, mousse à raser, etc.
- ne pas gratter les tentacules (la tension des tentacules pouvant entraîner une décharge de venin).