La mobilisation à l’appel du collectif Usine du Sud = usine pays et surtout, ses conséquences, entraînent de nombreuses réactions. Le comité d'entreprise de Vale Nouvelle-Calédonie se fend d’une lettre ouverte. Les maires de l’agglomération protestent.
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Le comité d'entreprise de Vale NC alerte
La filiale calédonienne de Vale transmet ce lundi soir un communiqué émanant de son comité d’entreprise. Une «lettre ouverte» adressée aux responsables politiques, coutumiers, de l’Ican et du collectif CNC. «Nous,représentants des salariés de Vale Nouvelle-Calédonie, vous interpellons concernant la situation de blocage actuel de l’usine du sud», commence le texte, alors que l’accès au complexe métallurgique est restreint depuis jeudi.
Autoclaves «arrêtés»
Regrettant «les pressions effectuées ces derniers jours sur nos salariés et les dégradations sur notre outil de travail», le CE entend par ailleurs «alerter» : «depuis la semaine dernière, l’usine n’est plus alimentée en minerai. […] Faute de minerai, les trois autoclaves ont été arrêtés et […] par conséquent, nous devrions décider ce jeudi, si la situation perdurait, de l’arrêt complet des unités avec des coûts de redémarrage et des risques de perte d’intégrité des équipements qu’il faudra assumer.»Trouver «une entente»
«Ce scénario aura un impact social et économique évident sur l’entreprise si nous ne trouvons pas une entente rapidement», préviennent les représentants du personnel. «Nous envisageons déjà de recourir au chômage technique dû à l’arrêt des installations avec, nous vous le rappelons, 1 300 salariés VNC pour 2 000 sous-traitants (Calédoniens et communautaires) qui se retrouveraient avec leurs foyers respectifs en difficulté. Et cela, sans parler de l’impact sur l’économie du pays.»«Salariés à bout de souffle»
«Les salariés de Vale Nouvelle-Calédonie sont aujourd’hui à bout de souffle après les épreuves et sacrifices qu’ils ont subis depuis l’annonce du départ de Vale de l’actionnariat», alarme le comité d’entreprise, «nous faisons appel à votre responsabilité et sollicitons votre retour au dialogue avec la direction de Vale Nouvelle-Caledonie afin d’ écarter ce scénario catastrophe.»Le communiqué complet :
Les maires de l'agglo protestent
Ce lundi matin, ce sont «Georges Naturel, Eddie Lecourieux, Willy Gatuhau [et] Sonia Lagarde» qui réagissaient.«Les blocages répétés par un groupuscule d’agitateurs, la semaine dernière au Mont-Dore, aujourd’hui à Dumbéa et Nouméa, empêchent des milliers de Calédoniens de travailler, dans un contexte économique et social déjà difficile, et des centaines d’élèves de préparer leur baccalauréat dans les meilleures conditions», écrivaient les quatre maires de l’agglomération nouméenne.Appel au haut-commissaire
Lesquels «demandent au haut-commissaire de garantir la libre circulation des biens et des personnes».Le document complet :