Des gardes champêtres de Boulouparis en immersion à Dumbéa

Des gardes champêtres de Boulouparis en immersion auprès de la police municipale de Dumbéa
Quatre gardes champêtres de Boulouparis vont bénéficier d'une formation-immersion auprès des six brigades de la police de Dumbéa. Objectif : les faire gagner en compétence et en expérience. Une convention a été signée dans ce sens ce lundi entre les maires Georges Naturel et Pascal Vittori.

De la montée en compétence pour des gardes champêtres (agents municipaux) de Boulouparis qui suivent depuis ce lundi un stage au contact des policiers municipaux de Dumbéa. Une expérience qui vise à les perfectionner notamment dans les domaines de la prévention et de la surveillance de l’ordre public.

Des enjeux de police urbaine aussi à Boulouparis

Une collaboration intercommunale au profit de Boulouparis, en proie à une délinquance nocturne de plus en plus dure. Par la signature de cette convention, Pascal Vittori obtient une formation pour les quatre gardes champêtres de sa commune, auprès des brigades de la police municipale de Dumbéa. 
"On a des vols de bétail, et des vols de véhicules. Et donc on a souhaité former nos gardes champêtres à Dumbéa puisque il y a bien sûr une différence de population (35 000 pour Dumbéa, 3500 pour Boulouparis), mais en même temps, Boulouparis c’est l’une des trois communes qui progressent le plus en population depuis quelques années. On double notre population le week-end, d’ici huit ans, on devrait atteindre les 5000 habitants. Et donc il y a des enjeux aussi de police urbaine" explique Pascal Vittori, le maire de Boulouparis. 

"L’intérêt à Dumbéa c’est qu’on a les deux zones, rurale et urbaine. Donc ça permet aux gardes champêtre d’appréhender ce qui peut arriver dans les cœurs de quartier. Donc il n’y a pas que le rural, il y a aussi cet aspect là qui est important, savoir comment on doit réagir, et maîtriser la relation avec les éventuels délinquants" souligne Georges Naturel, le maire de Dumbéa.

En immersion 

Passée la séquence administrative, l’immersion peut débuter. Direction le Mont-Koghi où un accident matériel sur la voie publique a été signalé.
Discrets mais néanmoins curieux, les stagiaires restent en retrait d’une intervention dont ils connaissent mal les contours juridiques et l’étendue de leurs compétences.
"Ici, pour tout ce qui est accident de la voie publique, ils sont plus amenés à intervenir sur les enlèvements et tout… Mais sur notre commune, c’est plutôt la gendarmerie qui effectue ça en concordance avec les pompiers. C’est pour ça la procédure qu’il fait […], c’est beaucoup de choses qu’on apprend" explique Loïc Bouacou, stagiaire.

Autre exercice de proximité, cette fois en centre-ville, la prise de contact avec les commerçants. Cette police du quotidien entend rassurer, dans un contexte où la sécurité s’est imposée comme un sujet majeur dans le pays. 
A l’issue de cette formation de deux semaines sur le terrain, les gardes champêtres retrouveront leur commune de Boulouparis où ils seront assermentés d’ici le mois de septembre.
Le reportage de Loreleï Aubry et Cédric Michaut