On est en plein jour, par beau temps, mais la troupe a revêtu des chasubles jaune fluo pour se faire bien voir. "Je suis un gilet jaune dans tous les sens du terme", lance Pascale Delrieu, membre de l’association Droit au vélo. Ce samedi matin, des cyclistes ont pris part à une sortie collective de Magenta aux halles de Dumbéa.
"Pour aller d’ici à Dumbéa, c’est tout safe [sans danger], sauf le rond-point de Bellevie. Mais on a obtenu grâce au budget participatif de la province Sud d’avoir bientôt, dans quelques mois on espère, un rond-point hollandais. Les pistes cyclables sont à l’extérieur du rond-point et sont prioritaires sur les voitures", indique-elle.
Pour cette balade en groupe, à la fin de la piste cyclable, c’est le trottoir qui sera privilégié. L’association demande à pouvoir emprunter les couloirs du Néobus. "Ça me tient beaucoup à coeur car Dumbéa est une ville qui se développe énormément. C’est celle qui a la plus grande expansion au niveau habitants. En face du [complexe cinématographique ] MK2, il y a 96 logements en construction, poursuit Pascale Delrieu. En 10 minutes, on est à Rivière-Salée. C’est fabuleux. Vive le vélo entre Dumbéa et Nouméa."
Relier les quartiers périphériques au centre-ville
Droit au vélo élabore un cahier des charges pour l’aménagement cyclable de Nouméa afin de relier les quartiers périphériques au centre-ville. Et Julien Tantot, vice-président de l’assocation de constater : "Est-ce que n’importe quel parent pourrait donner un vélo à ses enfants pour qu’il aille à l’école aujourd’hui? Non, parce que ce n’est pas du tout safe [sans danger]. Le vélo, c’est un bon moyen de lutter contre l’inflation, la vie chère, la pollution, et si on veut que les gens changent, il faut que l’aménagement change également."
Après vingt minutes de pédalage, la troupe arrive à Dumbéa. Seul hic : il n’est pas toujours facile d’accrocher son vélo. "Il y a un problème. Il faudrait peut-être prévoir des trucs spéciaux pour les vélos. À part s’accrocher aux barrières et aux bancs, c’est galère."
Regardez le reportage de Karine Arroyo et David Sigal :