Tenues vestimentaires : à Dumbéa, des élèves du lycée Dick-Ukeiwë demandent un assouplissement

Une cinquantaine de lycéens de Dick-Ukeiwë ont manifesté pour demander un assouplissement de la réglementation concernant les tenues vestimentaires.
Ce vendredi matin, une trentaine d'élèves de Dick-Ukeiwë se sont réunis devant les grilles du lycée de Dumbéa. Ils demandent une évolution "du règlement et des mentalités autour des tenues vestimentaires" imposées dans l'établissement.

Ils veulent "faire évoluer le règlement et les mentalités autour de la tenue vestimentaire" imposée dans les établissements scolaires. Ce vendredi matin, une trentaine d'élèves de Dick-Ukeiwë, âgés de 15 à 17 ans, se sont rassemblés devant les grilles du lycée situé à Dumbéa. "Pensez à mon avenir, pas à mon nombril", "Vos idées sont plus courtes que mon t-shirt", pouvait-on lire sur des pancartes accrochées devant le lycée ou tenues à bout de bras. 

"L'objectif est de préserver les élèves"

"Notre lycée est particulièrement strict, comparativement à d'autres lycées de Nouméa. Parmi d'autres règles, il est désormais demandé aux jeunes filles de cacher leur ventre afin de ne pas 'gêner' leurs camarades", expliquent les organisateurs de la manifestation, qui ont choisi la quinzaine 3E (éducation à l’égalité à l’école) pour programmer l'action.

©nouvellecaledonie

"C'est mon corps, j'en fais ce que je veux", témoigne une élève vendredi matin. Tandis qu'un de ses camarades note d'avantage d'injonctions faites aux filles qu'aux garçons. 

Il ne s’agit ni d’un effet de mode, ni de provocation, mais de sensibiliser les consciences à ce sujet.

Les organisateurs de la manifestation  

"Dans un territoire où les violences faites aux femmes sont parmi les plus importantes à l’échelle nationale, il est crucial de ne pas sexualiser le corps des lycéennes", poursuivent les organisateurs. "Notre école républicaine doit au contraire nous sensibiliser au respect du corps de l’autre, et notamment celui des femmes, trop souvent victime de stigmatisation et de violences."

La proviseur du lycée, elle, assume le réglement. L'objectif est de "respecter toutes les communautés et de préserver les élèves. L’éducation, la prévention, ça prend du temps", souligne-t-elle.