L'affaire du Pic aux Morts renvoyée au 7 janvier 2020

Le Pic aux Morts à Dumbéa-sur-mer
La cour d'appel de Nouméa a accédé à la demande de la SECAL de repousser l’examen du dossier. C’est le cinquième renvoi de cette affaire qui l’oppose au GDPL Taku concernant l’aménagement de cette zone de Dumbéa-sur-mer. Le GDPL qui a mobilisé ses partisans ce lundi. 
La cour d'appel a une nouvelle fois renvoyé l'affaire qui oppose le GDPL Taku à la SECAL et au GDPL Waka sur le Pic aux Morts . Le groupement de droit particulier local Taku s'oppose toujours fermement au projet d'urbanisation de Dumbéa-Sur-Mer sur cet endroit tabou, ancien cimetière kanak. Le renvoi a été demandé par la SECAL, qui souhaite une nouvelle fois fournir des éléments complémentaires techniques.
 

Une opération escargot dans Nouméa

C'est en fanfare et en nombre que les membres du GDPL Taku ont dirigé une courte opération escargot dans les rues de Nouméa. Depuis la Vallée-du-tir jusqu'au tribunal, en passant devant le gouvernement et la province Sud. 
 

Trouver des solutions

Les espoirs des membres du groupement de droit particulier local, ont toutefois rapidement été anéantis. Le renvoi de l'affaire du Pic aux Morts a une nouvelle fois été prononcé. 
« La SECAL a demandé ce report par rapport au fait qu’ils veulent ouvrir le dialogue. Ils veulent faire en sorte de trouver des solutions » explique Karyl Mavoui, porte parole du GDPL Taku. « Avec cette opposition, cette confrontation qui existe, ce sera dur de trouver un accord. Il faut faire en sorte de s’asseoir à la table et de se dire les choses. C’est autour de la table qu’on va réussir à arranger les choses et nous, de toute façon, on ne bougera pas ».
Pour rappel, le groupement de droit particulier s'oppose au projet d'aménagement d'une centaine de lots à Dumbéa-sur-mer, sur une quarantaine d'hectares, pour 600 millions de francs CFP. 
Le GDPL Taku a effectué une opération escargot dans les rues de Nouméa ce lundi matin.
 

Apporter des éléments complémentaires au dossier

Un nouveau report demandé par la SECAL, aménageur de la ZAC pour la province Sud, qui souhaite apporter des éléments au dossier. 
« On a pris en considération le fait qu’il y avait toujours des échanges techniques qui avaient lieu et qui nécessitaient un report de l’audience au début du mois de janvier » explique Me Dupuy, avocat de la SECAL. « Des échanges techniques qui ont lieu et qui font partie des choses normales sur le plan de la procédure. Ça fait partie des choses qui arrivent normalement devant une juridiction, ça permet aux magistrats d’être informés des tenants et aboutissants de l’affaire. Donc c’est un renvoi comme il en arrive très fréquemment devant les juges ». 
Une requête entendue par la cour d'appel qui devra statuer le 7 janvier 2020, si aucune reconduite n'est alors demandée par l'une des deux parties.